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Deux plaintes pour « torture » visant le nouveau patron d’Interpol classées

Ahmed Nasser Al-Raisi a été élu au grand dam des défenseurs des droits humains et de responsables qui estiment que son élection porte atteinte à la mission de l'organisation

Le logo d'Interpol
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Deux plaintes pour « tortures » déposées ces derniers mois contre le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, élu jeudi à la tête d’Interpol, ont été classées par le parquet antiterroriste (Pnat) pour absence de compétence, a appris l’AFP jeudi de source judiciaire.

La première plainte, déposée le 7 juin par l’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR) pour « tortures et actes de barbarie », présentait l’opposant Ahmed Mansoor comme détenu à Abou Dhabi « dans des conditions moyenâgeuses constitutives d’actes de tortures ».

La seconde a été déposée début octobre par Rodney Dixon, l’avocat de deux plaignants britanniques, Matthew Hedges et Ali Issa Ahmad, qui ont rapporté en octobre à Lyon des faits de détention arbitraire ou de torture en 2018 et 2019.

La source judiciaire, sollicitée par l’AFP, a précisé que les deux plaintes avaient été classées sans suite peu de temps après leur dépôt.

Ahmed Nasser Al-Raisi a été élu jeudi à Istanbul président d’Interpol, au grand dam des défenseurs des droits humains et de responsables politiques, qui estiment que son élection porte atteinte à la mission de l’organisation.

Le général Ahmed Naser Al-Raisi, en 2018. (Crédit : Wikimedia Commons)

La fonction de président est essentiellement honorifique, le vrai patron de l’organisation étant son secrétaire général.

Me William Bourdon, avocat du GCHR, a indiqué que ce classement pour défaut de compétence s’expliquait par une modification législative de 2010.

« La condition posée par cette loi, la résidence habituelle du suspect en France, a été prévue précisément pour réduire l’accès des victimes et des ONGs au juge et rendre plus difficile la mise en œuvre d’une compétence universelle de la justice française », a-t-il critiqué.

« Dès lors que M. Al-Raisi va avoir une résidence en France, même intermittente », puisque le siège d’Interpol est à Lyon, « bien sûr qu’une nouvelle plainte va être déposée en France », a annoncé l’avocat.

Son « immunité » sera, selon lui, en jeu dès lors qu’il est « mis en cause pour les crimes les plus graves. »

« Nous attendons qu’Al-Raisi arrive et une nouvelle action en justice sera alors entreprise contre lui », a aussi indiqué à l’AFP Me Dixon. « Il y aura certainement des conséquences s’il vient à Lyon ».

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