Egypte : la police aurait tué 14 terroristes présumés après l’attentat au Sinai
L'attentat, perpétré dans le Sinaï et revendiqué par la branche égyptienne de l'EI, avait coûté la vie à au moins 21 soldats
La police égyptienne a affirmé avoir tué samedi quatorze jihadistes terroristes présumés au lendemain d’un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) qui a coûté la vie à au moins 21 soldats.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a indiqué que des forces de police avaient lancé samedi un assaut contre un camp d’entraînement dans la province d’Ismaïliya (nord-est) tuant 14 jihadistes présumés.
Au moins cinq d’entre eux sont recherchés pour avoir rejoint l’EI, selon le communiqué.
Cet assaut a été lancé au lendemain d’un attentat, perpétré dans le Sinaï et revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste terroriste, qui a tué au moins 21 soldats selon des responsables.
Cette attaque est l’une des plus meurtrières pour l’armée depuis le début il y a quatre ans d’une vague d’attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers, qui a fait des centaines de morts.
Selon des membres de la police et des responsables provinciaux, les corps de 21 soldats ont été rapatriés samedi dans 11 provinces pour être inhumés.
La branche égyptienne de l’EI, le groupe « Province du Sinaï », avait revendiqué l’attaque dans la nuit de vendredi à samedi, affirmant que des « soldats du califat » avaient attaqué une position de l’armée au sud de la localité de Rafah, à la frontière de la bande de Gaza.
L’armée avait déclaré avoir riposté à une attaque « terroriste » commise par des combattants extrémistes en tuant une quarantaine d’assaillants à plusieurs points de contrôle. Elle avait fait état de 26 soldats tués ou blessés, sans fournir de bilan plus précis.
Depuis que l’armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes, notamment Province du Sinaï, ont multiplié les attentats visant les forces de l’ordre.
Par ailleurs, le groupe islamiste Hasam a revendiqué dans un communiqué le meurtre vendredi d’un officier de police.
Selon le ministère de l’Intérieur, deux hommes armés l’ont abattu alors qu’il sortait de chez lui, au nord du Caire.
La police accuse Hasam d’être affiliée aux Frères musulmans, mouvement considéré comme terroriste par les autorités égyptiennes.
Ces derniers mois, Hasam a revendiqué plusieurs assassinats et attentats au Caire et dans le delta du Nil, notamment contre la police.