En France, silence soudain des « pro-Palestiniens » quand des Gazaouis se lèvent contre le Hamas
Alors que des milliers de Gazaouis bravent la répression ds terroristes de l'enclave pour exprimer leur colère contre le régime en place, les soutiens pro-palestiniens en France restent silencieux

À Beit Lahia, Jabalia, Khan Younès ou Gaza City, des centaines, voire des milliers de personnes, usées par un an et demi de guerre, sont descendues dans les rues pour réclamer le départ du groupe terroriste palestinien du Hamas.
En France, les associations ou militants pro-palestiniens gardent le silence sur cette mobilisation inédite de la population gazaouie. Les manifestants, qui sont descendus dans la rue les 25, 26 et 27 mars derniers, ont pris des risques considérables après que le groupe terroriste a mis en garde la population contre toute participation à ces rassemblements.
Ils n’ont pas eu le soutien des défenseurs de la cause palestinienne.
Par exemple, l’eurodéputée insoumise très hostile à Israël, Rima Hassan, qui passe pourtant presque tout son temps à commenter l’actualité de l’enclave palestinienne, est restée bien silencieuse, à l’instar de ses collègues de la France Insoumise, qui ont pourtant fait de la cause palestinienne un enjeu national de la politique française.
Ce week-end, la Plateforme Palestine, qui dit regrouper une quarantaine d’ONG œuvrant pour « l’établissement d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens fondée sur le droit international », organise un grand rassemblement. Concert et table ronde sont au programme. Les thèmes abordés incluent le « génocide des Palestiniens », le « bâillon colonial israélien » et la « colonisation des corps palestiniens ». Mais, une fois de plus, rien sur la gronde populaire dans l’enclave palestinienne.
Les slogans brandis ou scandés lors des manifestations comprenaient « Le Hamas dehors », « Al Jazeera dehors », « Le Hamas est un groupe terroriste » et « Le peuple veut renverser le Hamas ».
Les manifestants ont également demandé la fin de la guerre et des bombardements israéliens sur Gaza, qui ont coûté la vie à environ 50 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Ce chiffre ne peut être vérifié et ne distingue pas civils et terroristes. Israël affirme avoir tué environ 20 000 terroristes dans l’enclave et 1 600 terroristes supplémentaires à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

Lors de certains rassemblements, des hommes masqués portant des matraques ont été filmés observant la foule. Les soutiens du mouvement de contestation affirment qu’il s’agissait de terroristes du Hamas venus intimider les participants. Plusieurs manifestants ont également déclaré sur les réseaux sociaux avoir reçu des menaces de mort de la part de membres du Hamas, les avertissant de ne plus participer à ces mobilisations.
Le 27 mars, le Hamas a publié une déclaration conjointe avec d’autres groupes terroristes basés à Gaza, avertissant que les personnes prenant part aux manifestations seraient considérées comme des collaborateurs d’Israël, une accusation qui, dans la bande de Gaza, peut entraîner de violentes représailles.
Ce fut le cas d’Oday Nasser Al Rabay. Le corps du jeune homme de 22 ans a été retrouvé sans vie devant son domicile le week-end dernier. Sa famille a fait savoir qu’il a été torturé avant d’être exécuté par le mouvement terroriste pour avoir participé aux manifestations contre le Hamas. Encore une fois, le jeune homme n’a pas eu le droit à l’hommage des militants français pour le droit des Palestiniens.