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Fakhrizadeh: Israël craint pour ses ressortissants après les « menaces » de l’Iran

Les autorités font état d'une "augmentation de la menace terroriste contre les Israéliens à l'étranger" après l'appel à venger l'assassinat du cerveau du programme nucléaire

Une femme passe devant un panneau en hommage au scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh dans la capitale iranienne de Téhéran, le 30 novembre 2020. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Une femme passe devant un panneau en hommage au scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh dans la capitale iranienne de Téhéran, le 30 novembre 2020. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Le gouvernement israélien a fait état jeudi soir d’une « augmentation » de la « menace » contre ses ressortissants à l’étranger après l’appel de l’Iran à venger l’assassinat d’une figure clé de son secteur nucléaire attribué par Téhéran à Israël.

« À la lumière des menaces récentes d’éléments iraniens et des précédentes implications de l’Iran dans des attaques terroristes, nous craignons que l’Iran s’en prenne à des cibles israéliennes », a indiqué le ministère israélien des Affaires étrangères, relayant un message du Conseil national de la sécurité qui évoqué de possibles attaques contre ses ressortissants dans des pays voisins de l’Iran ou en Afrique.

Les autorités, qui font état d’une « augmentation de la menace terroriste contre les Israéliens à l’étranger », ont notamment nommé, à titre de pays ou régions « proches » géographiquement de l’Iran, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, la Turquie, le Kurdistan irakien, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Ces deux derniers pays ont normalisé en septembre leurs relations diplomatiques avec l’Etat hébreu et des lignes aériennes directes ont été inaugurées la semaine dernière entre Dubaï et Tel Aviv.

« Il est possible qu’une partie de la vague actuelle de terrorisme islamiste atteigne des cibles associées à Israël ou aux communautés juives » telles que « les synagogues, les restaurants casher et les musées juifs », a déclaré le Conseil national de sécurité.

La déclaration mentionne également la période de Noël à la fin du mois de décembre et la qualifie « d’attrayante pour une activité terroriste hostile en Europe ».

Pour toutes ces raisons, le Conseil national de sécurité a recommandé à ceux qui prévoient de se rendre à l’étranger « d’être plus vigilants (y compris à proximité des missions israéliennes, des synagogues et des institutions de la communauté juive), d’obéir aux directives de sécurité des autorités locales, de se tenir à l’écart des zones fréquentées et d’éviter de séjourner dans des zones publiques non sécurisées ou à proximité des institutions gouvernementales ».

La déclaration contenait également un lien vers le site web du NSC pour que tous les voyageurs potentiels puissent consulter les avertissements concernant leurs destinations spécifiques prévues.

De son côté le chef de la diplomatie israélienne, Gabi Ashkenazi, devait se rendre ce week-end à Bahreïn pour une conférence régionale mais des sources diplomatiques ont indiqué à l’AFP, juste après les nouvelles menaces de Téhéran contre Israël, que ce déplacement avait été annulé, sans plus de précisions.

Lundi, les responsables israéliens de la sécurité ont fait part de leur craintes que l’Iran n’attaque les touristes israéliens en visite aux Émirats arabes unis en représailles à l’élimination de Mohsen Fakhrizadeh.

L’Iran et ses alliés, notamment le Hezbollah, ont pris pour cible des Israéliens et des Juifs du monde entier à de multiples reprises – y compris lors de deux attentats à la bombe meurtriers contre l’ambassade d’Israël et les principaux bureaux de la communauté juive à Buenos Aires, en 1992 et 1994 – et les sites israéliens et juifs sont considérés comme des cibles privilégiées pour des représailles à la suite de prétendues attaques israéliennes.

Eminence grise du secteur nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh a été assassiné vendredi dernier dans une attaque près de Téhéran, attribuée par l’Iran à Israël, son ennemi juré. Israël n’a pas officiellement réagi à ces accusations.

L’Iran a affirmé que son scientifique avait été victime d’une opération « complexe » impliquant des moyens « complètement nouveaux » et en a accusé le Mossad, les services secrets israéliens.

Mohsen Fakhrizadeh. (Autorisation)

Et le président iranien Hassan Rouhani avait promis une riposte « en temps et en heure » à cette mort qui intervient à l’heure où les Etats-Unis, allié clé d’Israël, amorcent une transition du pouvoir avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier prochain, pour succéder à Donald Trump.

Ce dernier, farouchement opposé à l’accord encadrant le programme nucléaire iranien, est partisan de la doctrine de la « pression maximale » contre l’Iran accusé de vouloir se doter de l’arme atomique.

Fakhrizadeh a été identifié par Netanyahu en 2018 comme le directeur du projet d’armes nucléaires de l’Iran.

Netanyahu avait déclaré, alors qu’Israël avait subtilisé de vastes archives de documents iraniens détaillant le programme d’armement nucléaire de l’Iran : « Souvenez-vous de ce nom, Fakhrizadeh. »

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