Football: Regev a-t-elle eu tort de déplacer le match à Jérusalem ? – sondage
Plus de 30 % des sondés estiment que le transfert du match amical à Jérusalem a causé l'annulation des Argentins ; 28 % considèrent que les menaces ont dissuadé Messi et son équipe

Une majorité d’Israéliens pensent que la décision de la ministre de la Culture et des Sports Miri Regev sur la tenue d’une rencontre de football entre Israël et l’Argentine a été une erreur qui a conduit à l’annulation du match, selon un sondage publié jeudi.
Mme Regev a dénoncé les menaces des « terroristes » qui ont fait peur aux Argentins et les ont poussés à annuler la partie, mais les commentateurs, les responsables et d’autres ont souligné l’insistance de Regev pour que le match ait lieu dans la capitale et en fasse une vitrine nationaliste qui a conduit à une campagne de pression palestinienne réussie et a augmenté le malaise au sujet du match chez les Argentins.
L’équipe argentine avait voulu que le match se déroule à Haïfa, comme prévu à l’origine, et le dirigeant du football palestinien Jibril Rajoub a expressément mentionné les efforts de Regev pour que le match ait lieu à Jérusalem dans une lettre adressée à son homologue argentin demandant que le match soit annulé.
Le sondage, publié par la Dixième chaîne d’information, révèle que 61 % des personnes interrogées estiment que Regev n’aurait pas dû insister pour organiser le match à Jérusalem, alors que 28 % ont dit qu’elle avait eu raison. Les 11 % restants sont sans opinion.
Environ 31 % des sondés ont déclaré que le déplacement du match à Jérusalem était la cause de l’annulation, tandis que 28 % pensent comme Regev – que les menaces de mort des activistes pro-palestiniens contre le joueur vedette Lionel Messi ont conduit à l’annulation.
Par ailleurs, 26 % ont dit que les deux facteurs y ont contribué, et 11 % ont indiqué ne pas avoir d’opinion.
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Faurie, a déclaré jeudi dernier que c’est le déplacement de la rencontre à Jérusalem annoncé au début du mois de mai qui a incité l’équipe à annuler le match.

Le sondage, mené par le professeur Kamil Fuchs, a interrogé 765 personnes, dont 615 étaient juives et 150 non juives. Le rapport n’explique pas en détail comment l’enquête a été réalisée.
Mme Regev, qui a été critiquée par les députés de l’opposition au sujet de la décision de déplacer le lieu du match de Haïfa à Jérusalem, a insisté mercredi sur le fait que les menaces de violence, plutôt que les pressions exercées par les militants du boycott israélien, avaient motivé l’annulation du match.