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Regev : le match contre l’Argentine annulé à cause du terrorisme, pas du boycott

La ministre des Sports a déclaré que le match a été annulé suite aux menaces de mort contre Lionel Messi et ses coéquipiers, elle s’en est prise aux politiciens qui l’ont accusée

La ministre de la Culture et des Sports Miri Regev durant une conférence de presse au ministère de la Culture et des Sport à Tel Aviv, le 6 juin 2018. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)
La ministre de la Culture et des Sports Miri Regev durant une conférence de presse au ministère de la Culture et des Sport à Tel Aviv, le 6 juin 2018. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Miri Regev, la ministre de la Culture et des Sports, a déclaré mercredi que l’annulation d’un match amical à Jérusalem avec l’équipe nationale de football argentin n’était pas la conséquence d’une pression exercée par les activistes du boycott israélien, mais plutôt une capitulation face au terrorisme.

Lors d’une conférence de presse, la ministre du Likud a fustigé les critiques formulées sur sa décision de déplacer le match à Jérusalem et a comparé les menaces palestiniennes à l’encontre des joueurs argentins au massacre d’athlètes israéliens aux Jeux de Munich.

« Le match a été annulé pour une seule raison – les menaces de mort contre la star Messi », a déclaré Regev aux journalistes. « Les menaces terroristes contre lui et sa famille ont accablé la star du foot », a-t-elle déclaré, ajoutant que cette information venait des organisateurs de l’événement.

Montrant des images de certaines des affiches envoyées aux joueurs et aux responsables de l’équipe argentine, Regev a fait une comparaison entre les menaces et l’attaque de 1972, quand des terroristes palestiniens ont enlevé et tué 11 athlètes israéliens participant aux Jeux Olympiques.

« Ce sont des photos réalisées par des groupes terroristes menaçant les membres de l’équipe argentine, a-t-elle attaqué. Il s’agit d’une nouvelle et ancienne forme de terrorisme qui effraie, intimide et terrorise les athlètes. C’est le terrorisme qui a causé l’attaque de Munich ».

Regev a démenti avec force la première explication donnée pour l’annulation – son insistance à organiser le match à Jérusalem plutôt qu’Haïfa – qualifiant cette critique de « lamentable » et de « mensonge ».

« Ce n’est pas la question de Jérusalem ou de Haïfa, a-t-elle déclaré. Ce n’est pas le BDS. Ce sont des réelles menaces ».

Regev a déclaré que Messi était à l’origine de l’idée d’organiser ce match puisqu’il avait l’envie de se rendre au mur Occidental avant la Coupe du Monde qui débute le 14 juin en Russie.

Messi a déjà visité Israël dans le passé.

« Les Argentins n’ont jamais été contre l’idée de faire le match à Jérusalem. Cela provient même de l’envie de Messi de visiter Jérusalem, d’embrasser le mur Occidental et de se rendre à l’Eglise du Saint Sépulcre », a-t-elle déclaré.

La ministre a aussi fustigé les membres de la Liste arabe unie tout comme des législateurs de gauche dont elle a affirmé qu’ils s’étaient « réjouis » de l’annulation. Elle a dit qu’ils ont « donné du vent au terrorisme », et elle a dit qu’ils « remporteraient la coupe du monde dans le domaine de se réjouir du malheur d’autrui ».

« Combien de bêtises pouvons-nous dire tout le temps ? Le gens n’ont-ils pas ici d’auto-respect national ?, s’est-elle exclamée. Je vous dis que ce n’est pas une catastrophe. Nous continuerons à accueillir des événements internationaux et cela ne nous empêchera pas de montrer notre fierté et notre bonheur pour notre pays ».

La ministre de la Culture et des Sports Miri Regev durant une conférence de presse au ministère de la Culture et des Sport à Tel Aviv, le 6 juin 2018. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Plus tôt mercredi, la fédération argentine de football a officiellement annoncé l’annulation du match qui devait avoir lieu samedi soir à Jérusalem.

« Malheureusement, nous ne pouvons pas venir en Israël dans la situation actuelle, a déclaré Claudio Tapia, le président de la fédération, lors d’une conférence de presse à Barcelone, où l’équipe nationale s’entraîne en préparation de l’ouverture de la coupe du monde en Russie le 14 juin.

« Ce n’est pas contre le communauté israélienne, ce n’est pas contre la communauté juive, a déclaré Tapia en ajoutant qu’il espérait que « tout le mondre prendra cette décision comme une contribution à la paix ».

Tapia a déclaré que « les 72 dernières heures nous ont conduit à prendre la décision de ne pas voyager », soulignant que sa première responsabilité était de veiller à la santé et à la sécurité de l’équipe.

Il s’est excusé auprès des Israéliens qui avaient acheté des tickets.

Le footballeur Lionel Messi au mur Occidental avec le Cc Barcelone, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 4 août 2013; (Crédit : Alex Kolomoisky/Flash90)

Tapia a dit que l’Argentine avait « laissé ouverte » la possibilité de jouer en Israël dans le futur, soit dans l’état juif ou ailleurs.

Le match à Jérusalem, dont tous les billets étaient vendus, était fortement critiqué par les Palestiniens.

Des activistes pro-palestiniens ont organisé une manifestation mardi devant le complexe où Lionel Messi et le reste de l’équipe d’Argentine se préparaient. Certains ont agité des maillots de l’équipe nationale d’Argentine tâchés avec du faux sang.

Le groupe qui a organisé la manifestation a dit que l’annulation du match était un « geste d’empathie avec le peuple palestinien ».

« Nous nous souviendrons de l’équipe argentine et de Messi parce qu’ils ont dit ‘pas en mon nom’ », a ajouté le groupe sur Facebook.

L’AFP a contribué à cet article.

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