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Francis Szpiner visé par une enquête : une attribution de logement HLM contre des faveurs sexuelles en question – média

Une affaire qui pourrait compromettre ses ambitions pour la mairie de Paris

L'avocat et sénateur LR Francis Szpiner (2e à droite) arrive à un meeting politique du parti de droite Les Républicains, à Paris, le 17 février 2025. Les membres du parti LR éliront leur nouveau président le week-end des 17 et 18 mai, un second tour étant éventuellement prévu une semaine plus tard, selon le guide électoral élaboré par la haute instance du parti, dont l'AFP a obtenu copie le 14 février 2025. (Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP)
L'avocat et sénateur LR Francis Szpiner (2e à droite) arrive à un meeting politique du parti de droite Les Républicains, à Paris, le 17 février 2025. Les membres du parti LR éliront leur nouveau président le week-end des 17 et 18 mai, un second tour étant éventuellement prévu une semaine plus tard, selon le guide électoral élaboré par la haute instance du parti, dont l'AFP a obtenu copie le 14 février 2025. (Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP)

L’affaire pourrait bouleverser la prochaine élection municipale prévue en 2026 à Paris. Ce jeudi, Le Parisien révèle l’ouverture d’une enquête judiciaire, le 7 avril, contre le sénateur Les Républicains (LR) Francis Szpiner, pour corruption active et passive. Il lui est reproché d’avoir profité de sa position de maire du XVIᵉ arrondissement de Paris pour attribuer un logement social à une jeune femme de 26 ans, en échange de faveurs sexuelles.

Ténor du barreau de Paris et avocat très médiatisé, Francis Szpiner est connu pour avoir plaidé dans l’affaire Ilan Halimi, ou encore pour la veuve de Yasser Arafat.

Aujourd’hui, l’ancien ténor des prétoires s’est engagé en politique. Maire du XVIᵉ arrondissement entre 2020 et 2023, puis sénateur depuis, il vise désormais la mairie de Paris. Il défie notamment l’actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, favorite pour obtenir l’investiture de la droite et du centre en vue des municipales dans la capitale.

Pour comprendre ce qui est reproché à l’élu LR, il faut remonter le fil d’un autre dossier. À l’origine, la plainte d’une jeune femme contre son compagnon pour violences conjugales. Elle accuse ce dernier de nombreux sévices corporels. L’homme est mis en examen et placé en détention provisoire pour viol conjugal et violences, début 2023.

Forcée de quitter le domicile conjugal, situé dans la très luxueuse avenue Foch, la victime entre en contact via Twitter (aujourd’hui X) avec le maire du XVIᵉ arrondissement, Francis Szpiner. Une démarche fructueuse : la jeune femme obtient un rendez-vous avec l’édile et se voit attribuer un logement HLM.

C’est cette attribution qui intéresse aujourd’hui la police judiciaire de Paris. L’alerte a été donnée par le juge d’instruction, qui a transmis au parquet une déclaration de la jeune femme dans le cadre de sa plainte contre son ex-compagnon.

Lors d’une audition réalisée le 30 septembre 2024, la plaignante déclare, selon Le Parisien : « Me Francis Szpiner aurait usé de sa qualité de maire du XVIᵉ arrondissement de Paris pour m’obtenir un logement social, en contrepartie de faveurs sexuelles de ma part, à trois reprises. »

L’avocat français Francis Szpiner (à droite) quitte le cimetière du Montparnasse après avoir assisté aux funérailles de l’avocat français Hervé Temime, le 14 avril 2023. (Crédit de Alain JOCARD / AFP)

Au cours du même interrogatoire, elle poursuit : « Concernant l’appartement que Szpiner m’a obtenu, par rapport à mon profil et mes droits, je le méritais. Mais je ne méritais pas de devoir passer sous le bureau. Et pour préciser : j’étais à la rue. J’ai dû coucher avec Szpiner. On s’est vus deux fois à la mairie et une fois à l’appartement. »

Invitée à entrer dans les détails, la plaignante ajoute : « Il m’appelle, il me dit de passer à son bureau car il a une bonne nouvelle pour moi. Je parle de Szpiner, qui était alors maire, pas encore sénateur. Il m’a proposé de prendre un café, et il m’a dit qu’il allait voir quelqu’un d’important en lien avec le bailleur. Il m’a dit qu’il toucherait un mot pour moi, et j’ai compris qu’il fallait… que je fasse ce que j’ai fait. Je suis passée sous le bureau et on a couché ensemble. »

Interrogée sur son consentement, la jeune femme répond : « Vous me demandez si j’étais consentante à ces relations sexuelles ? Je ne sais pas quoi penser. Je me dis que le monde est cruel, que certains abusent de leur position. Ils n’ont pas d’âme. Ils ne t’attendent pas, ils ne se demandent pas si tu vas un peu mieux. Il ne me plaisait pas du tout. Oui, c’était sous la contrainte du logement que je l’ai fait, exactement. »

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