Heurts entre la famille d’une victime de la Covid et le personnel hospitalier
Le personnel de Assaf Harofeh affirme que la défunte était encore contagieuse ; les proches assurent avoir seulement voulu rendre un dernier hommage
Les proches d’une femme décédée de la Covid-19 ont tenté d’entrer de force dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Assaf Harofeh, près de Tel Aviv, mardi. Ils en ont été empêchés par le personnel de sécurité, selon une vidéo de l’incident.
La famille s’est vue refuser l’accès à l’unité en vertu de la politique de l’hôpital pour empêcher la propagation du coronavirus. La fille de la défunte a déclaré qu’ils voulaient seulement lui rendre un dernier hommage.
La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre une foule forcer le passage vers l’unité de soins intensifs pendant que le personnel hospitalier observe et que des vigiles tentent de les repousser.
L’hôpital a expliqué dans un communiqué que la femme était hospitalisée, car elle avait contracté la Covid-19. Elle a ensuite été relâchée car son état s’était amélioré. Elle a été admise à nouveau peu après, son état s’étant aggravé.
תיעוד: מהומה בבית חולים אסף הרופא לאחר שבני משפחתה של אישה שנפטרה הבוקר מקורונה דרשו לשנות את סיבת מותה, כדי לקיים קבורה לא בתנאי קורונה. לטענת המשפחה סיבת המוות היא אחרת ולא כתוצאה מהנגיף@hadasgrinberg pic.twitter.com/Hqi3pNm7JQ
— כאן חדשות (@kann_news) November 3, 2020
« Durant l’hospitalisation, un autre test de dépistage du coronavirus a été effectué, qui est revenu positif. Malgré tous les efforts pour lui sauver la vie, elle n’a pas survécu », indique le communiqué.
« La vidéo montre la violence du comportement de certains membres de la famille à l’encontre du personnel médical, chose totalement inacceptable », a dénoncé l’hôpital.
Ce dernier a expliqué que, bien que la famille insiste sur le fait que la patiente avait guéri, l’unité nationale d’infection a déterminé qu’elle ne s’est jamais remise de la maladie.
La fille de la défunte a assuré au site Ynet que lorsque sa mère avait été hospitalisée auparavant, sa famille était restée à son chevet, sans aucune protection. Elle a ajouté que le personnel hospitalier qui a soigné sa mère ne portait pas non plus de vêtements de protection pendant cette période.
« Tout ce que nous voulions, c’est lui dire au revoir d’une manière respectueuse, afin de ne pas déshonorer les morts », a justifié la femme, dont le nom n’est pas mentionné.
Depuis le début de la pandémie, 2 580 Israéliens sont morts du coronavirus.
Vendredi dernier, 100 membres de la communauté druze ont fait irruption dans un hôpital du nord d’Israël et ont extirpé le corps d’un chef de communauté mort de la COVID-19 afin d’organiser de grandes funérailles en dépit des restrictions en vigueur.
Ces Druzes de Majdal Shams, une ville proche de la frontière syrienne, ont fait irruption dans le centre médical Ziv de Safed où le cheikh Abu Zain Al-Din Hassan Halabi était décédé quelques heures auparavant. Ils ont réussi à passer outre les agents de l’unité spéciale de la police de Yasam qui étaient stationnés à l’hôpital, alors que les forces de l’ordre négociaient avec les chefs de la communauté druze sur la manière de procéder aux funérailles dans le cadre du confinement national
La vidéo présumée de l’incident montre des individus en train de jeter les barricades de police, de bousculer le personnel de sécurité, de frapper sur la porte de l’hôpital, de marcher dans les couloirs du centre médical et de transporter le corps à travers un parking. Après avoir sécurisé le corps, ses disciples se sont mis en route pour un cortège funèbre de la ville de Mas’ade à celle de Majdal Shams, sur le plateau du Golan.