Israël gèle les visites aux prisonniers du Hamas en pleine négociation pour le retour des restes des soldats tombés au combat
Le groupe terroriste affirme que la décision, exigée par les législateurs et les proches pour faire pression sur le Hamas, équivaut à une déclaration de guerre

Le Hamas a annoncé jeudi qu’Israël avait interdit aux Gazouis membres du groupe terroriste purgeant une peine dans des prisons israéliennes de recevoir des visites des membres de leur famille. Il a dénoncé cette décision, qui selon le groupe terroriste, vise à augmenter la pression au cours des négociations pour le retour de trois civils israéliens et des corps de deux soldats qui sont détenue dans la bande de Gaza.
Les dirigeants du Hamas ont condamné la décision comme étant « le début d’une guerre contre les prisonniers ».
« Nous ne permettrons pas cette décision de se tenir debout, quel que soit le prix », ont-ils déclaré dans un communiqué.
Un responsable d’une prison israélienne a refusé de confirmer le changement de politique.
Israël détient environ 150 prisonniers sécuritaires du Hamas de Gaza. Dans le passé, les familles des détenus palestiniens avaient des permis pour traverser la bande de Gaza et rentrer en Israël pour leur rendre visite.
Les familles de Hadar Goldin et Oron Shaul, deux soldats tués à Gaza lors des combats en 2014, ont exhorté Israël à interdire les visites pour mettre la pression sur le Hamas et les convaincre de renvoyer les dépouilles des soldats tués au combat.
On pense également que le Hamas détient trois Israéliens qui sont entrés accidentellement à Gaza.
Les pourparlers sur un possible échange sont bloqués depuis quelques temps, et les législateurs ont récemment rejoint les familles et ont lancé des appels pour interrompre les visites.
Plus tôt ce mois-ci, le député Yoav Kisch (Likud) était à la tête de 40 parlementaires qui ont mis leur nom en bas d’une lettre exigeant que le gouvernement mette fin aux visites familiales jusqu’à ce que les soldats soient rendus, avait signalé le site hébreu Walla.
La lettre, signée par les députés de la coalition et de l’opposition, a exhorté à mettre en place une politique d’ « étape humanitaire en échange d’une étape humanitaire ».
Les députés ont demandé au gouvernement d’envoyer un message au Hamas selon lequel le retour des soldats est une condition préalable aux prochaines étapes humanitaires.
« Il est déraisonnable pour le gouvernement israélien de décider d’une série d’étapes humanitaires pour le Hamas à Gaza alors qu’il continue à détenir nos fils », souligne la lettre.
« Nous appelons le gouvernement à adopter une politique et, la première étape serait d’arrêter les visites des familles de la bande de Gaza aux prisonniers », ont écrit les législateurs.
Mardi, les informations de la Première chaîne ont signalé qu’Israël et le Hamas ont récemment entamé des négociations indirectes intensives sur la libération d’un certain nombre de ressortissants israéliens détenus par le groupe terroriste à Gaza.
En plus de rendre les soldats disparus, Israël a cherché à conclure un accord avec les dirigeants de la bande de Gaza pour assurer la libération de trois hommes israéliens qui ont traversé le territoire côtier de leur propre gré : Avraham Mengistu et Hisham al-Sayed, Ainsi que Juma Ibrahim Abu Ghanima, dont la présence à Gaza n’est pas confirmée.
Les discussions, menées par un tiers dont l’identité n’a pas été révélée, ont pris de l’ampleur les deux dernières semaines, après le retour du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, suite à une visite en Egypte plus tôt ce mois-ci, a précisé le reportage.
Le Hamas exige qu’Israël libère à nouveau tous les prisonniers libérés lors l’échange de 2011 contre la libération du soldat israélien kidnappé Gilad Shalit et qui ont été arrêtés à nouveau en 2014 lorsque trois adolescents israéliens ont été enlevés en Cisjordanie. (Il a été révélé plus tard qu’ils avaient été tués presque immédiatement) avant que tout progrès dans les négociations entre les parties puisse avoir lieu.