La police militaire ouvre une enquête sur des soldats se filmant brûlant un Coran à Gaza
L'armée a déclaré que ces incidents étaient graves et incompatibles avec les valeurs morales et les protocoles de Tsahal
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
La police militaire de l’armée israélienne a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête sur des incidents où des soldats se sont filmés en train de brûler des livres, dont un Coran, lors d’opérations dans la bande de Gaza.
Les images des livres brûlés ont été prises par les soldats, téléchargées sur les réseaux sociaux et ensuite diffusées par des comptes palestiniens.
Une vidéo, qui aurait été prise dans la région de Rafah, montre un soldat tenant un Coran et le jetant dans le feu.
[@tamerqdh] unveils alarming footage depicting Israeli soldiers burning Quran book within a mosque in Gaza.
The video captures a soldier tossing the Quran into flames as the mosque is set ablaze. pic.twitter.com/qTuYZ0rejm
— Younis Tirawi | يونس (@ytirawi) May 21, 2024
Une autre image, qui proviendrait de l’université d’Aqsa à Gaza, montre un soldat posant devant une étagère incendiée.
Exclusive:
Israeli soldiers set fire Aqsa University [@AqsaUniversity]’s library in Gaza City and took pictures of themselves in front of the flames. pic.twitter.com/9TFMsAM2LG
— Younis Tirawi | يونس (@ytirawi) May 23, 2024
En réponse à ces incidents, Tsahal a annoncé que la police militaire avait lancé des enquêtes, dont les conclusions seront soumises à l’avocat général des armées pour examen.
Selon l’armée, ces incidents « graves » sont « incompatibles avec les valeurs de Tsahal et ses protocoles ». En ce qui concerne l’incendie du Coran, Tsahal a déclaré qu’elle « respecte toutes les religions et condamne catégoriquement ce type de comportement. »
Le porte-parole de Tsahal, l’amiral Daniel Hagari, a publié il y a plusieurs mois un communiqué appelant les soldats à ne pas se filmer si les images ne servaient pas un but opérationnel, affirmant que de telles actions violaient les commandements de l’armée.
Malgré ce communiqué et les appels d’autres officiers supérieurs, les troupes continuent de prendre et de partager de telles images en ligne.