Israël en guerre - Jour 369

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Ayalon brièvement bloqué par des manifestantes exigeant un accord sur les otages

5 000 personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv, couronnant une journée de manifestations dirigées par des femmes qui ont notamment bloqué des routes à des carrefours dans tout le pays

Des manifestants bloquent l'autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d'une marche de protestation appelant à un accord immédiat pour libérer les otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 24 janvier 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Des manifestants bloquent l'autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d'une marche de protestation appelant à un accord immédiat pour libérer les otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 24 janvier 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Des milliers de manifestants exigeant un accord immédiat pour la libération des otages à Gaza ont brièvement bloqué l’autoroute principale de Tel Aviv mercredi soir, des scènes inédites depuis l’âpre lutte nationale contre la refonte judiciaire du gouvernement l’année dernière.

Après une journée de manifestations menées par des femmes qui ont bloqué de nombreuses routes en coordination avec la police, quelque 5 000 manifestants, selon les estimations du site d’information Ynet, ont bloqué l’Ayalon au niveau du croisement Hashalom, exigeant un accord immédiat pour le retour de tous les otages et scandant « Arrêtez le monde, nos frères sont là-bas ».

Certains manifestantes sont ensuite descendues sur l’autoroute principale et ont bloqué la route en direction du sud.

Les manifestantes se sont heurtées à la police et l’ont d’abord empêchée de dégager la route, mais celle-ci a été rouverte à la circulation au bout d’une demi-heure.

Des dizaines de personnes ont également manifesté dans la rue King George à Jérusalem mercredi soir, scandant « Nos sœurs sont prises en otage, les femmes descendent dans la rue ».

Les manifestations ont été lancées alors que les médias rapportaient qu’Israël et le Hamas étaient engagés dans des pourparlers, sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, en vue d’un cessez-le-feu prolongé et d’un accord sur la libération des otages. Les responsables israéliens ont réfuté les affirmations selon lesquelles les négociations avec le Hamas avançaient, accusant le groupe terroriste de camper sur ses positions et de bloquer tout compromis potentiel.

Le Hamas exige qu’Israël libère les milliers de prisonniers palestiniens qu’il détient. Il s’agit notamment de prisonniers condamnés pour des attaques meurtrières contre des Israéliens, ainsi que de centaines de terroristes du Hamas qui ont participé au massacre du 7 octobre. Il exige également la fin de l’offensive israélienne et le retrait permanent de toutes les forces israéliennes de Gaza.

Un haut fonctionnaire égyptien a déclaré à l’Associated Press qu’Israël avait proposé un cessez-le-feu de deux mois dans le cadre duquel les otages seraient libérés en échange de la libération des Palestiniens emprisonnés par Israël, et les principaux dirigeants du Hamas à Gaza seraient autorisés à s’installer dans d’autres pays.

Des manifestants bloquent l’autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d’une marche appelant à un accord immédiat pour libérer les otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 24 janvier 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Le fonctionnaire, qui a parlé sous le couvert de l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à informer les médias, a déclaré que le Hamas avait rejeté la proposition et insisté sur le fait qu’aucun autre otage ne serait libéré tant qu’Israël ne mettrait pas fin à son offensive et ne se retirerait pas de la bande de Gaza. Il a également déclaré que les dirigeants du Hamas à Gaza ne voulaient pas s’exiler.

Le gouvernement israélien a refusé de commenter les pourparlers.

« Nous nous sommes unies pour ne plus rester silencieuses. Nous descendons dans la rue pour choisir la vie avant tout », a déclaré le groupe de femmes manifestant pour le retour des otages dans un communiqué annonçant les manifestations de mercredi.

« Les femmes ont changé et changent encore la réalité et nous le ferons aussi cette fois-ci. Nous sommes blessées et en colère, mais pour la première fois, nous avons de l’espoir. Unissons les femmes de tous les secteurs en lançant un appel au gouvernement pour qu’il fasse avancer un accord sur le retour des otages », ont-elles déclaré.

Des manifestants appellent à un accord immédiat pour libérer les otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 24 janvier 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Des manifestants affiliés à des groupes de femmes et réclamant un accord immédiat pour obtenir la libération des otages détenus à Gaza ont bloqué un certain nombre de carrefours et de rues dans tout le pays dans le cadre de cette journée d’action.

Plus de 10 véhicules de police et des dizaines d’agents ont été nécessaires pour dégager les manifestants à la jonction de Karkur, dans le nord d’Israël, a rapporté le site d’information Ynet.

Une centaine de manifestants ont également bloqué le carrefour Dizengoff/King George à Tel Aviv, tandis que des dizaines de personnes ont bloqué le carrefour Glilot au nord de la ville.

D’autres manifestants ont également tenté d’empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza mercredi, affirmant qu’Israël ne devrait pas faciliter son entrée tant que les otages n’auront pas été libérés.

Selon Ynet, seuls neuf des 60 camions arrivés au poste frontière de Kerem Shalom ont pu passer. Les 51 autres sont retournés en Égypte après six heures d’attente au point de passage parce que des centaines de manifestants des groupes Tsav 9 et Mères de combattants, entre autres, ont physiquement bloqué les camions dans le cadre d’une action de protestation non autorisée.

Cent six autres camions transportant de l’aide sont entrés dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, entre Gaza et l’Égypte, mais seulement après avoir été contrôlés par Israël au point de passage de Nitzana.

Des Israéliens manifestent lors d’une action de protestation au poste-frontière de Kerem Shalom, le 24 janvier 2024. (Crédit : Reut Ben Haim)

« Il est toujours insensé d’aider l’ennemi, mais il est particulièrement loufoque de le faire aujourd’hui, un jour après qu’ils ont tué 24 de nos soldats et alors qu’ils se préparent à continuer à tirer sur nos villes – même s’ils détiennent plus de 130 de nos otages », a déclaré Reut Ben Haim, mère de huit enfants, manifestante originaire de Netivot, au Times of Israel.

Le gouvernement israélien s’est engagé à poursuivre la lutte jusqu’au démantèlement complet du Hamas et à la libération de ses otages, à la suite de l’attaque du 7 octobre au cours de laquelle des milliers de terroristes du Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, massacré quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et enlevé 253 autres.

On estime que 132 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela et une soldate avait été secourue. Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique le mois dernier.

L’armée israélienne a confirmé la mort de 28 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza.

Une autre personne est portée disparue depuis le 7 octobre.

Canaan Lidor a contribué à cet article.

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