Israël en guerre - Jour 531

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Le chef de la communauté juive de Halle pessimiste sur l’avenir en Allemagne

Pour le leader, il n'est "pas sûr que l'Allemagne soit encore notre foyer". Des veillées ont eu lieu dans plusieurs villes après qu'un homme armé a tué 2 personnes à Yom Kippour

  • Des bougies et des fleurs à un mémorial improvisé devant la synagogue de Halle,  , au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019 (Crédit : Ronny Hartmann/AFP)
    Des bougies et des fleurs à un mémorial improvisé devant la synagogue de Halle, , au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019 (Crédit : Ronny Hartmann/AFP)
  • Des fleurs et des bougies placées en mémoire des victimes de la fusillade de Halle devant la synagogue Ohel Jakob de Munich, dans le sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Matthias Balk/DPA/AFP)
    Des fleurs et des bougies placées en mémoire des victimes de la fusillade de Halle devant la synagogue Ohel Jakob de Munich, dans le sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Matthias Balk/DPA/AFP)
  • Une veillée organisée en mémoire aux victimes de la fusillade de Halle à l'église  Pauluskirche de la ville, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019 (Crédit : Soeren Stache/DPA/AFP)
    Une veillée organisée en mémoire aux victimes de la fusillade de Halle à l'église Pauluskirche de la ville, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019 (Crédit : Soeren Stache/DPA/AFP)
  • Des bougies allumées devant la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, 24 heures après une fusillade antisémite, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann / AFP)
    Des bougies allumées devant la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, 24 heures après une fusillade antisémite, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann / AFP)
  • Une veillée en commémoration des victimes de la fusillade de Halle devant la synagogue  Ohel Jakob de Munich, au sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade mertrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Matthias Balk/DPA/AFP)
    Une veillée en commémoration des victimes de la fusillade de Halle devant la synagogue Ohel Jakob de Munich, au sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade mertrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Matthias Balk/DPA/AFP)
  • Illustration. Des hommes portant la kippa à la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann/AFP)
    Illustration. Des hommes portant la kippa à la synagogue de Halle, à l'est de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière, le 10 octobre 2019. (Crédit : Ronny Hartmann/AFP)
  • Une affiche disant "plus jamais !", des bougies et des fleurs devant un mémorial improvisé à la synagogue de  Duesseldorf, à l'ouest de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade meurtrière antisémite à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit :  David Young/DPA/AFP)
    Une affiche disant "plus jamais !", des bougies et des fleurs devant un mémorial improvisé à la synagogue de Duesseldorf, à l'ouest de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade meurtrière antisémite à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : David Young/DPA/AFP)
  • L'étoile de David sur la coupole de la synagogue de Halle, au crépuscule du 10 octobre 2019 (Crédit : Soeren Stache/DPA/AFP)
    L'étoile de David sur la coupole de la synagogue de Halle, au crépuscule du 10 octobre 2019 (Crédit : Soeren Stache/DPA/AFP)
  • Des fleurs et des bougies placées en solidarité avec les victimes devant une synagogue de Stuttgart, au sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Gregor Bauernfeind/DPA/AFP)
    Des fleurs et des bougies placées en solidarité avec les victimes devant une synagogue de Stuttgart, au sud de l'Allemagne, au lendemain d'une fusillade antisémite meurtrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Gregor Bauernfeind/DPA/AFP)

Plusieurs veillées ont été organisées jeudi dans toute l’Allemagne suite à une tentative d’attaque contre une synagogue au cours de la journée la plus sainte du judaïsme, qui a laissé la communauté juive du pays en état de choc.

Deux personnes ont été tuées par balles dans la ville de Halle, à l’est de l’Allemagne, dans la journée de mercredi – avec pour première cible une synagogue à Yom Kippour.

Le suspect, Stephan Balliet, âgé de 27 ans – qui, selon les procureurs, avait l’intention de commettre un massacre dans le lieu de culte – a filmé l’assaut et l’a diffusé en direct sur internet.

Le chef de la communauté juive locale, Max Privorozki, a indiqué que l’antisémitisme était devenu un tel danger en Allemagne qu’il n’était plus sûr que le pays soit « notre foyer ».

Les victimes, qui seraient un homme et une femme de nationalité allemande, semblent avoir été choisis au hasard après la tentative échouée de l’attaquant d’entrer dans la synagogue qu’il avait voulu prendre d’assaut à l’aide d’une arme à feu et d’explosifs artisanaux.

La congrégation, épouvantée, était parvenue à se barricader à l’intérieur du bâtiment. L’homme armé avait ensuite blessé deux autres personnes dans une autre fusillade commise dans une ville voisine avant son arrestation.

A Halle, des habitants ont placé des fleurs et des bougies aux abords de la synagogue, jeudi, et une veillée a été organisée à l’église Pauluskirche de la ville.

A proximité du restaurant turc où une victime avait été tuée, des écharpes des clubs de football locaux ont été pendues à un arbre en signe de soutien.

Une veillée a également eu lieu à la synagogue Ohel Jakob de Munich et des sites de commémoration ont été dressés dans d’autres villes allemandes, comme Dusseldorf et Stuttgart.

Des fleurs et des bougies placées en mémoire des victimes de la fusillade de Halle devant la synagogue Ohel Jakob de Munich, dans le sud de l’Allemagne, au lendemain d’une fusillade antisémite meurtrière à Halle, le 10 octobre 2019 (Crédit : Matthias Balk/DPA/AFP)

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, rejoint par l’ambassadeur israélien Jeremy Issacharoff et d’autres responsables locaux, a visité la synagogue de Halle, jeudi, et déposé des fleurs avant de rencontrer des représentants de la communauté juive à l’intérieur.

La chancelière Angela Merkel a assisté à une veillée dans la soirée de mercredi et évoqué l’incident jeudi, promettant lors d’un appel téléphonique avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de combattre l’antisémitisme et de renforcer la sécurité aux abords des lieux de culte juifs.

Malgré les démonstrations de soutien, Privorozki a déclaré jeudi à la Douzième chaîne que « l’antisémitisme est devenu maintenant » un tel facteur en Allemagne que « depuis quatre ans peut-être… je ne suis plus sûr que ce soit notre foyer ».

Contrairement aux synagogues de nombreuses villes allemandes, celle de Halle ne bénéficiait pas d’une protection policière pour Yom Kippour, une omission fortement critiquée par les leaders juifs.

« Il n’y avait pas de gardes de sécurité… Ce qui a empêché un massacre a été l’acte simple de l’un des membres de la communauté qui a décidé de fermer la porte. C’est ce qui a empêché, ici, une attaque de l’ampleur de celle de Christchurch », a commenté devant les caméras de la Treizième chaîne Israel Ben-Ami Welt, du Congrès juif européen.

Le rabbin Rebecca Blady, une femme américaine venue avec une vingtaine de compatriotes dans le cadre d’un programme Hillel, décrit l’interruption de l’office par l’homme armé qui tentait alors de pénétrer dans le lieu de culte.

« Nous étions en train de vivre un service avec des prières incroyables, des belles chansons et même de la danse jusqu’à ce que nous entendions une forte explosion à l’extérieur », raconte Blady.

« Ça ressemblait à un tir, peut-être à une explosion. Nous n’en avions réellement aucune idée », ajoute-t-elle.

Après quelques minutes remplies d’angoisse – de 12 heures 03 à 12 heures 11, après l’arrivée des premiers agents, a fait savoir la police – l’homme a essayé de forcer la porte à l’aide d’explosifs et de tirs.

La cinquantaine de personnes rassemblées à l’intérieur se sont précipitées à l’étage, qui leur semblait plus sûr, ou se sont réfugiées dans une salle située à l’arrière du bâtiment.

La majorité d’entre elles n’avaient pas leurs téléphones portables sur elles pour contacter le monde extérieur.

« C’était réellement effrayant… simplement une expérience glaçante », ajoute Blady, évoquant ces longues minutes à attendre en silence en s’attendant au pire.

Le leader de la communauté juive Max Privorozki fait une déclaration devant la synagogue de Halle, à l’est de l’Allemagne, vingt-quatre heures après une attaque meurtrière antisémite, le 10 octobre 2019 (Crédit : Ronny Hartmann/AFP)

La synagogue de Halle et autres lieux de culte juifs de la région seront dorénavant placés sous protection policière.

Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui s’est rendu à la synagogue jeudi, a promis des améliorations sécuritaires pour les institutions juives, ajoutant que le gouvernement allemand examinait comment mieux combattre les discours de haine sur internet.

De nombreux groupes juifs ont émis des communiqués condamnant l’attaque tandis que Bnai Brith International a appelé les entreprises de réseaux sociaux à plus de vigilance après la diffusion en direct de l’attaque par le tireur sur l’une de ces plateformes.

« Nous appelons également Twitch, la plateforme utilisée par le tireur pour télécharger sa vidéo du massacre, à contrôler de manière plus étroite les contenus dont elle autorise la diffusion en direct », a fait savoir l’organisation dans un communiqué. « Les plateformes de réseaux sociaux doivent être tenues pour responsables pour la haine qu’elles autorisent. »

L’étoile de David sur la coupole de la synagogue de Halle, au crépuscule du 10 octobre 2019 (Crédit : Soeren Stache/DPA/AFP)

La population allemande – qui comprend 83 millions de personnes – compte environ 200 000 Juifs. Avant l’arrivée au pouvoir des nazis, il y avait environ 500 000 Juifs en Allemagne.

De nombreux Juifs vivant dans le pays actuellement sont des immigrants de l’ex-Union soviétique qui sont arrivés après la chute du mur de Berlin, en 1989.

« Nous sommes heureux de chaque synagogue, chaque communauté et de toute la vie juive dans notre pays », a dit Merkel lors d’une conférence syndicale à Nuremberg. « Ce qui signifie avant tout… que les représentants de l’Etat doivent faire usage de tous les moyens fournis par l’Etat de droit pour agir contre la haine, la violence et l’inhumanité. Et nous ne montrerons aucune tolérance contre tout cela ».

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