Israël en guerre - Jour 468

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Le gouvernement demande à la Cour Suprême de surseoir à nouveau à la conscription obligatoire des ultra-orthodoxes

Le ministère de la Justice demande un report jusqu'au 20 mai, des « événements importants pour la sécurité nationale » – dont l'attaque iranienne – l'ayant empêché de rédiger les textes

Des Juifs ultra-orthodoxes arrivant au centre de recrutement de l’armée israélienne, à Tel HaShomer, dans le centre d'Israël, le 28 mars 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Des Juifs ultra-orthodoxes arrivant au centre de recrutement de l’armée israélienne, à Tel HaShomer, dans le centre d'Israël, le 28 mars 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Le gouvernement a demandé jeudi un nouveau report de la date butoir imposée par la Cour pour présenter un nouveau plan de conscription militaire pour régler une bonne fois pour toutes le cas des exemptions massives accordées aux Juifs ultra-orthodoxes, jugées illégales par la Cour.

Sensible aux demandes de remise en cause de dérogations décidées il y a de cela plusieurs dizaines d’années et considérées comme discriminatoires, la plus haute Cour d’Israël avait laissé au gouvernement jusqu’au 31 mars puis au 30 avril, à la demande expresse de ce dernier, trop occupé à mener la guerre contre le Hamas.

Cette fois, le ministère de la Justice demandé un report jusqu’au 20 mai, le retard pris dans la nomination d’un avocat du gouvernement et de récents « événements d’importance pour la sécurité nationale », ayant, selon lui, retardé les travaux du gouvernement sur la conscription. Les événements évoqués sont, à n’en pas douter, l’attaque sans précédent de drones et de missiles iraniens contre Israël les 13 et 14 avril derniers, le durcissement des combats sur le front libanais et les préparatifs à l’offensive à Rafah, dans le sud de Gaza, pour écraser le Hamas.

La Cour n’a pas encore statué sur cette demande de report.

Ce mois-ci, la procureure générale Baharav-Miara a indiqué au gouvernement que rien, dans le droit, ne justifiait de continuer à exempter les hommes haredim de la conscription, conformément à la décision de la Cour Suprême sur la question.

Un juif ultra-orthodoxe passe devant une affiche contre le service militaire des Haredim. On peut y lire : « Ne touchez pas aux yeshivot », dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim, à Jérusalem, le 9 avril 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

La plupart des Israéliens juifs de sexe masculin doivent faire un service militaire de trois ans, suivis de périodes de réserve, alors que les femmes sont le plus souvent astreintes à un service de deux ans. Les Arabes israéliens ne sont pas obligés de faire leur service, mais certains d’entre eux le font volontairement.

Les ultra-orthodoxes, également appelés Haredim, sont politiquement puissants et représentent à eux seuls 13% de la société israélienne. Depuis la fondation de l’État, ils bénéficient d’exemptions à condition d’étudier à plein temps dans une yeshiva ou un séminaire religieux.

Ces exemptions – et les allocations gouvernementales que de nombreux étudiants de yeshiva perçoivent jusqu’à l’âge de 26 ans – agacent le reste de la population, d’autant plus depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre – qui a fait 1 200 victimes et 253 otages – et la guerre qui s’en est suivie, avec avec son lourd bilan humain pour Tsahal, les réservistes tenus de rallonger leur période de service et la montée des menaces auxquelles fait face Israël.

La coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu comprend deux partis ultra-orthodoxes pour lesquels les exemptions sont essentielles : elles permettent en effet que leur base reste dans les séminaires religieux, à l’écart des rangs d’une armée plurielle susceptible de mettre à l’épreuve leurs coutumes conservatrices.

Les ultra-orthodoxes devraient représenter 19 % de la population d’Israël d’ici 2035 grâce à leur taux de natalité élevé. Selon les économistes, l’exemption de la conscription tient artificiellement à l’écart du marché du travail une partie de la communauté, ce qui constitue une charge toujours plus lourde pour les contribuables de la classe moyenne.

Cette nouvelle demande de prorogation est très critiquée par le chef de l’opposition Yair Lapid, qui reproche au gouvernement son « imprudence », en s’inventant des excuses.

« Si le service n’est pas fait par tous, cela ne sert à rien de scander des slogans sur la victoire à remporter ensemble », a-t-il déclaré sur X.

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