Le Hamas rassure ses critiques : son but est toujours la destruction d’Israël
L'un des co-fondateurs du groupe terroriste affirme qu’il n’y aura “pas de négociation” sur le droit à toute la Palestine historique
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Mahmoud al-Zahar, co-fondateur du Hamas, a précisé mercredi que le nouveau programme politique de son groupe, que certains ont interprété comme l’acceptation d’un état palestinien dans les lignes de 1967, n’empêche pas le Hamas de chercher à libérer toute la Palestine historique, notamment Israël.
« Si nous libérons la Palestine par la résistance jusqu’aux frontières de 1967, nous irons directement libérer le reste de la Palestine et les territoires de 1948, et il n’y aura pas de négociation », a déclaré Zahar pendant une conférence à Gaza pour répondre aux réactions internationales au nouveau document politique, selon le site d’information al-Resalah, lié au Hamas.
Zahar répondait probablement aux détracteurs du nouveau programme du Hamas, comme le Jihad islamique, groupe terroriste palestinien.
« En tant que partenaires de nos frères du Hamas dans la lutte pour la libération, nous sommes préoccupés par le document », a déclaré samedi Ziad al-Nakhala, numéro deux du Jihad islamique.
Mercredi, Zahar a souligné que le Hamas ne revenait pas sur ses principes fondateurs, affirmant que « si le Hamas libérait 99,9 % de la terre de Palestine, il n’abandonnerait pas le reste. »
Il a ajouté que « nous ne pouvons pas abandonner, religieusement, moralement, ou nationalement un seul centimètre de terre de Palestine. »
Le Hamas, reconnu comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a adopté son nouveau document le 1er mai, pour tenter d’améliorer son image auprès de la communauté internationale.
Ce document contient cependant de flagrantes contradictions.
Il accepte la notion d’état palestinien dans les territoires conquis par Israël pendant la guerre des Six Jours de 1967, mais répète en même temps l’impératif de détruire Israël. Il rejette également la fondation de l’Etat d’Israël, jugée « illégale », et affirme une revendication palestinienne sur toute la Terre d’Israël et à un droit dit du retour pour tous les descendants de réfugiés. Il se réserve également le droit de lever « la résistance et le jihad pour la libération de la Palestine. »
Israël a rejeté le nouveau document, qu’il considère comme une tentative de « duper le monde ».
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.