Le ministère de la Justice et le FBI créent un groupe de travail pour enquêter sur le Hamas et ses soutiens aux États-Unis
La justice et le FBI examineront le rôle de Yahya Sinwar et d'autres dirigeants du Hamas dans le pogrom du 7 octobre, comme sur le soutien au groupe terroriste depuis le sol américain

Le ministère américain de la Justice a annoncé lundi la création d’un groupe de travail chargé d’enquêter sur l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, ainsi que sur les violations potentielles des droits civils et les actes d’antisémitisme commis par des partisans du groupe terroriste.
Les agents et procureurs membres de la « Force d’intervention conjointe du 7 octobre » – JTF 10-7 – enquêteront de façon à réunir des charges contre les terroristes du Hamas responsables du carnage commis dans le sud d’Israël, a déclaré le Département.
« Les terroristes barbares du Hamas ne gagneront pas – et il y aura des conséquences », a déclaré la procureure générale Pam Bondi dans un communiqué en annonçant la création du groupe de travail.
Le ministère de la Justice de l’administration Biden avait rendu publiques, en septembre dernier, les accusations portées contre le chef du Hamas, Yahya Sinwar, ainsi que d’autres hauts responsables du Hamas ayant contribué au pogrom du 7 octobre.
L’impact de l’affaire sera essentiellement symbolique, étant donné que Sinwar a été tué par l’armée israélienne quelques semaines plus tard et que plusieurs autres accusés sont considérés morts. Le groupe de travail nouvellement créé examinera néanmoins ces accusations, a ajouté le Département.
L’annonce de la création de cette force d’intervention suit le « dernier avertissement » donné au Hamas par le président américain Donald Trump afin qu’il libère les derniers otages de Gaza. Son administration a pris à partie les universités soupçonnées de ne pas en avoir fait assez pour lutter contre l’antisémitisme sur les campus, ainsi que les étrangers qui ont participé à des manifestations anti-Israël.
Le ministère de la Justice a annoncé ce mois-ci l’ouverture d’une enquête pour savoir si l’Université Columbia a dissimulé des « étrangers illégaux » sur son campus, et des agents fédéraux de l’immigration ont arrêté Mahmoud Khalil, étudiant diplômé de Columbia qui a joué un rôle important dans les manifestations anti-Israël sur le campus de New York.
Le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a expliqué avoir révoqué le visa de Khalil en raison de son rôle dans les manifestations qui, selon lui, ont attisé le sentiment « anti-juif » et équivalent à un soutien au Hamas.
La Maison Blanche a déclaré que Khalil avait été mis en détention et risquait d’être expulsé en raison de la diffusion de propagande pro-Hamas par son groupe de protestation. Les avocats de Khalil ont contesté le principe de sa détention devant le tribunal.

Selon l’annonce faite lundi, le groupe de travail, composé de procureurs et de responsables du FBI, enquêtera également sur les violations des droits civils et actes terroristes qui ont pu être commis par des personnes apportant un soutien ou des fonds au Hamas. Il n’a pas indiqué quel type de soutien serait considéré comme illégal mais la loi fédérale criminalise tout soutien matériel à des organisations terroristes étrangères désignées comme le Hamas et interdit également aux ressortissants étrangers d’aider de tels groupes.
Le ministère de la Justice a précisé que des agents du FBI seraient intégrés au Bureau national israélien de lutte contre le terrorisme.