Israël en guerre - Jour 471

Rechercher

Le Qatar, l’Égypte et la Turquie s’opposent aux raids d’Israël au-delà de la frontière syrienne ; Les États-Unis et le Royaume-Uni les soutiennent

Le ministre britannique des Affaires étrangères a évoqué "les inquiétudes légitimes de Jérusalem en matière de sécurité" ; les États-Unis ont estimé que les actions d'Israël étaient temporaires

La brigade des parachutistes de Tsahal entre en Syrie, une photo diffusée par l'armée le 9 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
La brigade des parachutistes de Tsahal entre en Syrie, une photo diffusée par l'armée le 9 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Le Qatar, la Turquie et l’Égypte ont dénoncé, mardi, le raid militaire israélien effectué dans la bande démilitarisée qui se trouve à la frontière, côté syrien – une mesure destinée, selon Jérusalem, à contrer toute menace sur le plateau du Golan israélien après l’effondrement du régime du président Bachar el-Assad.

Le Royaume-Uni et les États-Unis, au contraire, ont fait part de leur soutien, comprenant les inquiétudes sécuritaires de l’État juif.

L’armée israélienne a indiqué que son déploiement dans la zone tampon était une mesure défensive et temporaire – tout en reconnaissant qu’elle pourrait y maintenir sa présence dans un avenir proche et ce en fonction de l’évolution de la situation. Israël a démenti que ses troupes s’étaient aventurées au-delà de la zone tampon, après que des sources syriennes ont affirmé, mardi, que l’incursion s’était élargie, arrivant à seulement 25 kilomètres de la capitale de Damas.

Cette zone tampon démilitarisée de 235 kilomètres-carrés avait été créée dans le cadre de l’accord de désengagement de 1974 qui avait été conclu entre Israël et la Syrie et qui avait mis un terme à la guerre du Kippour. Elle est surveillée depuis des décennies par les forces de maintien de la paix de l’ONU. Toutefois, Israël a expliqué, dimanche, qu’avec la chute du régime d’Assad, l’accord était dorénavant considéré comme comme nul et non avenu jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli en Syrie – ce qu’a confirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a indiqué, à l’occasion d’une visite à la frontière, que l’accord « s’était effondré » avec le départ des troupes syriennes.

En plus de ses positions terrestres dans la zone tampon, Israël a mené une vaste campagne aérienne en Syrie, ciblant des armes susceptibles, selon l’État juif, de tomber entre de mauvaises mains.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a défendu ces frappes alors qu’il répondait à une question posée à la Chambre des communes, lundi dans la soirée. Il a affirmé qu’il s’était entretenu avec son homologue israélien à ce sujet et « qu’il y a des inquiétudes en matière de sécurité qui sont légitimes pour Israël, en particulier dans le contexte d’un pays qui a abrité l’État islamique et Al Qaïda ».

De leur côté, les États-Unis ont, eux aussi, pris la défense de la prise de la zone tampon par Israël, tout en notant que cette opération était temporaire.

Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a expliqué lors d’un point-presse que l’armée syrienne avait abandonné ses positions de son côté du plateau du Golan, notant que le vide potentiel qui découlait de cet abandon était susceptible d’être comblé par des groupes terroristes qui menacent Israël.

« Israël a déclaré que ces actions, entreprises pour défendre ses frontières, étaient temporaires. Il ne s’agit pas de quelque chose de permanent et, finalement, tout ce que nous voulons, c’est voir une stabilité durable entre Israël et la Syrie, ce qui signifie que nous apportons notre soutien à toutes les parties dans le respect de l’accord de désengagement de 1974 », a dit Miller lundi.

Le gouvernement syrien est tombé aux premières heures de la matinée de dimanche, mettant un terme, de façon stupéfiante, aux 54 ans de règne de la dynastie Assad, après une offensive rebelle soudaine qui est parvenue à traverser les territoires pourtant contrôlés par le gouvernement. Les insurgés ont fait leur entrée dans la capitale en l’espace de dix jours.

La guerre civile syrienne, qui avait éclaté 2011 sous la forme d’un soulèvement contre le régime d’Assad, avait entraîné l’intervention de grandes puissances extérieures, créant un espace où les terroristes avaient pu préparer des attaques dans le monde entier. Des millions de réfugiés avaient émigré dans les États voisins.

Un rebelle armé salue la foule lors d’un rassemblement sur la place Karama pour accueillir l’arrivée desrebelles des gouvernorats d’Alep et de Daraa dans la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, le 10 décembre 2024. (Crédit : SHADI AL DUBAISI / AFP)

Hayat Tahrir al-Sham, le groupe rebelle le plus puissant, est l’ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie, un groupe considéré par les États-Unis et d’autres comme une organisation terroriste. De nombreux Syriens craignent l’imposition d’un régime islamiste strict.

Toutefois, le chef de HTS, Abu Mohammed al-Jolani, a tenté de rassurer les minorités en leur disant qu’elles n’avaient rien à craindre, et il a expliqué à la communauté internationale qu’il était lui-même opposé aux attentats perpétrés à l’étranger. À Alep, dont les rebelles se sont emparés il y a une semaine, aucune attaque de représailles n’a été signalée.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.