Les aides doivent entrer à Gaza et les otages doivent être libérés, dit le prince William
"Je reste profondément inquiet face au coût humain terrible du conflit au Moyen-Orient depuis l'attaque terroriste du 7 octobre", a dit le prince dans un communiqué
Dans une déclaration rare sur le Moyen-Orient, le prince William, l’héritier du trône britannique, a réclamé la libération des otages actuellement détenus à Gaza et l’entrée d’aides humanitaires dans la bande en plus grande quantité, déplorant le bilan civil élevé, côté gazaoui, dans la guerre qui avait été déclenchée par l’assaut meurtrier commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre.
« Je reste profondément inquiet face au coût humain terrible du conflit au Moyen-Orient depuis l’attaque terroriste du 7 octobre », a dit le prince dans un communiqué. « De trop nombreuses personnes ont été tuées ».
« Moi, comme de nombreux autres, souhaitons voir la fin des combats dans les meilleurs délais. C’est désespérément nécessaire pour renforcer le soutien humanitaire apporté à Gaza. Il est déterminant de faire entrer les aides humanitaires et de relâcher les otages », a-t-il ajouté.
« Parfois, c’est seulement face à l’ampleur terrible de la souffrance humaine que l’importance de la paix permanente apparaît clairement », a poursuivi le prince de Galles. « Même dans les heures les plus sombres, nous ne devons pas céder à la tentation du désespoir. Je continue à m’accrocher à l’espoir d’un avenir meilleur et je refuse d’y renoncer ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.
William, qui intervient rarement en public depuis l’opération de l’abdomen subie par son épouse Kate mi-janvier, désormais convalescente, a prévu pour ces prochains jours plusieurs engagements liés au conflit, relatifs à l’aide humanitaire ou dans une synagogue.
Il est très rare que les membres de la famille royale s’expriment sur les sujets d’actualité ou les conflits en cours, avec pour exception notable récemment un soutien marqué à l’Ukraine face à l’invasion russe.
Le conflit Israël/Hamas a provoqué des manifestations massives de soutien aux Palestiniens au Royaume-Uni, au cours desquelles des incidents antisémites ont été signalés.
Depuis le début de la guerre, une forte hausse du nombre des actes antisémites et antimusulmans a été constatée sur le sol britannique.
Le gouvernement conservateur a jusqu’à présent privilégié des appels à des « pauses humanitaires » ou à la recherche d’un « cessez-le-feu durable » plutôt qu’à la cessation immédiate des hostilités.
Il a cependant durci le ton au moment où Israël menace de lancer une offensive d’ampleur sur Rafah, une ville de la bande de Gaza où sont réfugiés 1,5 million de personnes.
Le chef de la diplomatie David Cameron a réclamé lundi « la fin des combats tout de suite ».