Les Houthis disent avoir tiré un missile et un drone sur Tel Aviv et Ashkelon, et en promettent d’autres
Les sirènes ont retenti cette nuit dans le centre d'Israël en raison d'une attaque de missiles, mais Tsahal affirme ne pas avoir connaissance d'un drone tiré sur le sud du pays
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le groupe terroriste des Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué vendredi une attaque qui a déclenché des sirènes d’alerte dans le centre d’Israël. Ils ont déclaré avoir lancé un missile balistique sur une cible militaire à Tel Aviv ainsi qu’un drone sur une « cible vitale » dans la ville côtière d’Ashkelon, dans le sud du pays.
Alors qu’Israël avait précédemment accusé les Houthis de l’attaque au missile, qui a été interceptée à l’extérieur des frontières israéliennes, l’armée israélienne a déclaré ne pas être au courant qu’un drone ait atteint Israël dans la nuit.
« Les forces armées yéménites mèneront d’autres opérations militaires contre l’ennemi israélien en guise de triomphe pour le sang de notre peuple en Palestine et au Liban, et ne cesseront pas les opérations militaires de soutien au cours des prochains jours jusqu’à ce que l’agression israélienne contre Gaza et le Liban cesse », a promis le porte-parole des Houthis, Yahya Saree, dans un communiqué.
Un responsable houthi a laissé entendre que l’attaque était menée en représailles à une frappe aérienne israélienne qui a éliminé jeudi Mohammed Sarour, haut commandant et chef des forces aériennes du Hezbollah, dont la mort a été confirmée par le groupe terroriste chiite libanais peu avant que les alertes ne retentissent en Israël.
La frappe visant Sarour était la quatrième en une semaine à viser des commandants du Hezbollah dans la banlieue sud densément peuplée de Beyrouth, l’un des bastions du groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran. Les combats entre Israël et le Hezbollah s’intensifient après près d’un an d’attaques transfrontalières par le groupe terroriste et de contre-attaques israéliennes.
Sarour faisait partie des principaux conseillers envoyés par le Hezbollah au Yémen pour former les Houthis, qui sont également soutenus par l’Iran, a déclaré à l’AFP une source proche du Hezbollah.
Plus tard dans la journée de vendredi, les Houthis ont déclaré avoir pris pour cible trois destroyers américains en mer Rouge avec 23 missiles balistiques et à voilure tournante et un drone.
Les Houthis du Yémen ont tiré plus de 220 missiles balistiques, missiles de croisière et drones sur Israël au cours des onze derniers mois, principalement en direction de la ville d’Eilat, située à l’extrême sud du pays. Ils affirment, à l’instar du Hezbollah, que ces attaques sont menées en « solidarité » avec le Hamas après l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.
Les Houthis ont également lancé plusieurs attaques visant Tel Aviv, dont un missile sol-sol au début du mois et un drone en juillet qui a tué un homme dans son appartement.
À la suite de l’attaque meurtrière du drone, Israël a frappé le principal port du Yémen contrôlé par les Houthis, causant d’importants dégâts.