Liberman et des stars israéliennes du tennis jouent en hommage à un soldat tué
La famille de feu le major David Shakuri, qui s'entraînait régulièrement au Club de Tennis de Jérusalem, a planté un arbre dans un petit jardin créé dans ce qui était "le second foyer" du défunt
Des stars du tennis israélien ont affronté le leader du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, vendredi après-midi, dans le cadre d’un match amical qui a rendu hommage au major David Shakuri, un soldat tué au combat par un sniper, dans le nord de Gaza.
Ce mini-tournoi qui a eu lieu au Centre de Tennis et d’Éducation de Jérusalem est venu conclure un service de commémoration qui a eu lieu en présence de la veuve de Shakuri, Daphna, d’athlètes et du maire de Jérusalem, Moshe Lion.
Liberman, passionné de tennis, est entré sur le court et il a su se débrouiller face à des tennismen israéliens de premier plan, notamment face à Andy Ram et Yoni Erlich, un célèbre duo de la discipline.
Ram, qui a prononcé l’éloge funèbre de Shakuri, a laissé échapper ses larmes lorsqu’il a pris la parole devant quelques dizaines de personnes qui s’étaient rassemblées sur le court.
« Il y a exactement 18 ans, lors de la bar mitzvah de David, nous avions joué et nous nous étions entraînés ensemble. Même à ce moment-là, il était clair pour moi qu’il était un joueur de tennis passionné, exceptionnel », a-t-il dit. « Que sa mémoire soit bénie ».
Shakuri était commandant-adjoint du 601e Bataillon du Corps du génie de combat. Il avait été tué pendant une opération menée dans le nord de Gaza, au mois de février. Avant d’être mobilisé dans le cadre de son devoir de réserve, il était entraîneur de tennis et il voulait enseigner ce sport qu’il aimait tant à sa fille, Yahli.
« Dès que j’ai rencontré David, et avant qu’il n’entre dans l’armée, j’ai su que le tennis était son monde tout entier – et je me suis sentie dans l’obligation de faire quelque chose qui ait du sens pour rendre hommage à ce qu’il laisse derrière lui, dans la communauté du tennis », a expliqué sa veuve, Daphna. « David était le meilleur des maris et le meilleur des pères, il rêvait toujours de faire de notre petite fille Yahli une joueuse de tennis ».
Si feu le soldat habitait à Rehovot avec son épouse et sa fille au moment de sa mort, il avait grandi dans le quartier de Talpiot, à Jérusalem, et il avait passé une grande partie de son enfance au club de tennis – un sport qu’il avait commencé à l’âge de six ans.
Lion a évoqué les liens qui unissaient Shakuri à la ville. Il a mentionné qu’il était « né et il a été élevée dans une famille profondément attachée à Jérusalem et notre ville était devenue une partie déterminante de son identité. »
Les membres de la famille du défunt et notamment sa veuve ont ensuite planté un arbre dans un jardin qui a été créé en sa mémoire, à proximité directe des terrains de tennis.
Au centre de ce petit jardin commémoratif, une raquette de tennis enveloppée dans du verre avec une plaque en hommage à Shakuri.
« David a grandi au Tennis club de Jérusalem. Il a choisi de se focaliser sur sa carrière militaire mais il voulait ouvrir un club de tennis après avoir quitté l’armée », est-il écrit sur la plaque.
« Ce jardin qui a été créé en sa mémoire, dans cet endroit qui était son deuxième foyer, servira de mémoire vive et tangible de ce qu’il était – et son souvenir restera toujours en nous », a commenté Lion.
Après la cérémonie organisée dans le jardin, les participants sont allés sur le court pour assister à une série de matchs qui ont été disputés en hommage au soldat tombé au combat.
Puis, en fin d’après-midi, Daphna Shakuri s’est elle-même aventurée sur le terrain de tennis, marquant quelques points face à Erlich, un joueur vétéran.
Ce sont 318 soldats qui ont perdu la vie pendant l’offensive terrestre contre le Hamas et dans le cadre des opérations menées le long de la frontière. Un bilan qui comprend Arnon Zmora, un policier qui avait trouvé la mort alors qu’il prenait part à une mission de sauvetage des otages qui se trouvent encore dans l’enclave côtière, et un civil, un entrepreneur qui travaillait pour le ministère de la Défense, et qui a été tué dans la bande.