La mère d’un otage affirme avoir reçu un signe de vie et qualifie les ministres anti-accord de « personnes malveillantes »
La mère d’un soldat présumé otage à Gaza a qualifié les ministres qui s’opposent à un accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas de « personnes malveillantes » qui veulent que les soldats « continuent à mourir » pour satisfaire leur « désir de vengeance ».
Anat Angrest, la mère du sergent-chef Matan Angrest, a délivré ce message inhabituellement sévère à l’égard des ministres Bezalel Smotrich, Itamar Ben Gvir et d’autres membres de leurs partis dans un discours prononcé devant des milliers de personnes participant au rassemblement hebdomadaire en faveur des otages sur la Place des Otages, à Tel Aviv.
Anat a également révélé avoir reçu un signe indiquant que son fils a été enlevé vivant, les troupes ayant trouvé une vidéo de lui filmée à Gaza après sa capture.
« Blessé, il faisait face à la caméra et s’adressait à vous, Monsieur le Premier ministre, en disant : ‘[M. Le Premier ministre Benjamin] Netanyahu, je ne sais pas comment c’est arrivé, mais je compte sur vous pour me sortir d’ici' », a-t-elle rapporté. La vidéo est inconnue du grand public, les médias ayant rapporté que la famille de Matan n’avait reçu aucun signe de vie le concernant depuis le 7 octobre.
S’adressant aux soldats de Tsahal, Anat a poursuivi : « Il y a un accord sur la table et ce n’est que grâce à votre bravoure, car tout ce que le Hamas demande, c’est que vous arrêtiez et qu’ensuite nous puissions les ramener tous. »
Elle a ajouté que le Premier ministre « peut le faire, peut-être même le veut-il, mais il y a aussi des forces maléfiques autour de lui qui savent que votre frère Matan est blessé, qu’il saigne et que sa vie est en danger, mais elles ne veulent pas le sauver, elles veulent que vous continuiez à vous battre, à être blessé, à mourir, à ouvrir d’autres fronts uniquement pour assouvir leur désir de vengeance. »
Bien qu’elle n’ai pas nommé Smotrich et Ben Gvir, ses paroles faisaient clairement référence à leurs menaces de renverser le gouvernement si Netanyahu accepte un cessez-le-feu avec le Hamas, ce qui, selon eux, donnerait aux terroristes une image de victoire qui alimenterait de futures attaques et inciterait à de nouveaux enlèvements. Le groupe terroriste palestinien exige des garanties sur la fin de la guerre comme condition sine qua non à tout accord relatif aux otages.
« Jusqu’à quand une minorité bruyante qui place le caractère sacré de la vengeance au-dessus du caractère sacré de l’homme sera-t-elle la voix qui décidera du sort de Matan ? », a demandé Anat.