Le chef d’une milice de Gaza nie tout soutien d’Israël et exige que le Hamas renonce au pouvoir

Le chef d’une milice hostile au groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza aurait déclaré aujourd’hui à un média israélien et à une organisation américaine à but non lucratif que son groupe n’avait aucun lien avec Jérusalem.
Des sources militaires avaient confirmé jeudi qu’Israël armait un gang criminel dans la bande de Gaza dans le cadre d’une initiative visant à renforcer l’opposition au Hamas dans l’enclave. Le groupe en question est dirigé par Yasser Abu Shabab, membre d’un important clan du sud de Gaza. Il a été impliqué par le passé dans des opérations de contrebande avec des groupes djihadistes égyptiens.
Cette révélation a suscité de vives critiques en Israël.
Dans une série de SMS adressés à la radio de l’armée, dont la véracité n’a pas été confirmée, Abu Shabab aurait déclaré : « Nous ne travaillons pas avec Israël. Notre objectif est de protéger les Palestiniens contre le terrorisme du Hamas. Nos armes ne proviennent pas d’Israël, ce sont de simples armes que nous avons collectées auprès de la population locale. »
Il y ajoute que « ces rumeurs visent à nuire à notre réputation et à créer de l’hostilité entre nous, Israël et les États arabes ».
Il nie avoir eu des réunions avec des responsables israéliens, tout en affirmant que « si une coordination a lieu, elle sera humanitaire, dans l’intérêt de notre peuple à l’est de Rafah, et sera menée par des canaux de médiation ».
Dans le même temps, le Center for Peace Communications, qui se présente comme une organisation engagée à révéler le sort des personnes vivant sous le régime du Hamas à Gaza et du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban, a publié ce qu’il qualifie de « première déclaration publique exclusive » d’Abu Shabab. On ignore comment il a obtenu l’extrait audio, qui ne peut pas non plus être vérifié.
Dans cet extrait, la personne qui s’identifie comme Abu Shabab nie également « travailler avec l’occupant », tout en appelant le Hamas à « se retirer du gouvernement ».
« Nous avons des centaines de familles qui se dirigent chaque jour vers les zones que nous contrôlons », affirme-t-il.