Selon la FHG, des vidéos prouvent que personne n’a été blessé sur le lieu de distribution de l’aide humanitaire à Gaza ; Selon l’AP, la fusillade a eu lieu à 3 heures du matin
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

La Fondation humanitaire pour Gaza a diffusé des vidéos montrant clairement qu’aucun civil palestinien n’a été abattu ce matin sur l’un de ses points de distribution de l’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza, suite à l’annonce, par les autorités du Hamas, de la mort de 31 personnes dans le secteur, ce matin-même.
« Comme nous l’avons indiqué plus tôt dans notre bulletin quotidien, la distribution de l’aide humanitaire s’est déroulée sans incident. Les informations faisant état de blessés ou de morts sont totalement fausses et fabriquées de toutes pièces », a déclaré par voie de communiqué la Fondation humanitaire pour Gaza, financée par Israël et les États-Unis, en joignant une quinzaine de minutes d’images du lieu de distribution, peu de temps après l’aube.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, les forces israéliennes auraient tiré sur la foule rassemblée sur place et tué plusieurs personnes.
L’AP a fait état de témoins oculaires qui ont indiqué que l’incident se serait produit avant l’aube, alors que des milliers de personnes se dirigeaient vers le lieu de distribution. Les soldats israéliens leur avaient ordonné de se disperser et de revenir plus tard : alors que la foule arrivait à un rond-point situé à un kilomètre de là environ, vers 3 heures du matin, l’armée israélienne aurait ouvert le feu.
Un journaliste de l’AP s’est rendu à l’hôpital de campagne aux environs de 6 heures du matin et y a vu des dizaines de blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants. Le journaliste a également vu des personnes, en grand nombre, en train de rentrer du lieu de distribution. Certaines portaient des caisses d’aide, mais la plupart semblaient en revenir les mains vides.
L’armée israélienne avait fait savoir, un peu avant cela, qu’elle n’avait aucune information sur de possibles victimes de ses tirs « à l’intérieur » du lieu de distribution de l’aide et qu’elle menait l’enquête.