Tsahal revendique la destruction de la plupart des sites de production et stockage d’armes du Hezbollah à Beyrouth
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a revendiqué la démolition de la majorité des infrastructures de fabrication et stockage d’armes du Hezbollah à Beyrouth, résultat des dizaines de frappes aériennes menées sur la capitale libanaise ces derniers mois.
Selon Tsahal, ces vingt dernières années, l’organisation terroriste libanaise a construit des dizaines d’usines et dépôts d’armes sous des bâtiments de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah plus connu sous le nom de Dahiyeh.
Ces installations ont été utilisées par le Hezbollah pour fabriquer et stocker des centaines de missiles et de roquettes de tous types.
Par voie de communiqué, l’armée israélienne a expliqué s’être appliquée, ces derniers mois, à démolir ces installations au moyen de frappes aériennes répétées menées par des avions de chasse. Ces frappes ont parfois donné lieu à des explosions secondaires, signe que les bâtiments étaient utilisés par le Hezbollah et contenaient des explosifs, ce que les renseignements de Tsahal avaient laissé entendre.
L’une des principales usines de fabrication d’armes du Hezbollah – récemment détruite – avait été révélée par Israël à la tribune des Nations unies en 2020, ainsi que d’autres installations.
Selon l’armée israélienne, le complexe en question avait été construit en-dessous de cinq immeubles d’habitation de Beyrouth abritant une cinquantaine de familles et à proximité d’une école.
Tsahal a ajouté que le Hezbollah y fabriquait divers composants, dont des pièces pour missiles de précision.
Avant chacune de ses frappes, l’armée israélienne a averti les civils de la zone visée et les a invités à évacuer.
Elle a expliqué que l’utilisation par le Hezbollah de sites civils pour le stockage et la fabrication de ses armes mettait « directement en danger les habitants de Beyrouth, car de nombreux explosifs se trouvent cachés sous leur logement, souvent à leur insu ».
Dans sa déclaration, l’armée israélienne a par ailleurs rappelé le cas de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, en 2020, dûe à l’explosion de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium qui y étaient stockées. Selon elle, ce nitrate d’ammonium entrait dans la « composition de munitions du Hezbollah ». Cette explosion a fait plus de 220 morts.