Londres : Contre-manifestation face à un grand rassemblement anti-Israël
Des dizaines de milliers de personnes ont marché samedi contre l'État hébreu en direction de l'ambassade d'Israël dans le centre de la capitale britannique
Des dizaines de milliers de manifestants anti-Israël ont défilé samedi dans les rues de Londres dans le cadre de la « Marche nationale pour la Palestine », malgré l’annonce du nouveau ministre des Affaires étrangères, David Lammy de suspendre certaines de ses autorisations de vente d’armes à Israël.
Une petite contre-manifestation pro-Israël s’est tenue devant l’ambassade d’Israël à Londres, alors que des dizaines de milliers de manifestants anti-Israël marchaient en direction de la mission.
Des militants pro-Israël ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Hamas – l’utilisation de boucliers humains est un crime de guerre » et « Pour Israël, contre l’antisémitisme », tandis que certains manifestants anti-Israël scandaient « De la rivière à la mer » et brandissaient des pancartes qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « Satanyahoo ».
Une importante présence policière était visible lors de cette manifestation de masse. Six arrestations ont eu lieu, a indiqué la police métropolitaine du Royaume-Uni sur le réseau social X.
Mi-juillet, Lammy, qui affirme vouloir adopter une position équilibrée sur Israël et Gaza, avait déclaré qu’une interdiction générale des exportations d’armes vers Israël ne serait pas justifiée, mais qu’il suivrait un processus quasi-judiciaire pour évaluer si les ventes d’armes offensives susceptibles d’être utilisées à Gaza devraient se poursuivre.
Mais au début du mois, le ministre britannique a annoncé que le Royaume-Uni allait geler certaines de ses licences de vente d’armes à Israël, sans toutefois, a-t-il précisé, que cette décision soit le signe d’un embargo.
Les manifestants anti-Israël en Grande-Bretagne font régulièrement campagne pour que le gouvernement interdise les ventes d’armes à Israël depuis son offensive sur Gaza en réponse au pogrom du 7 octobre dernier perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Toutefois, en dépit de l’annonce du gel de trente licences sur les quelque 350 que le Royaume-Uni avait accordées aux entreprises du secteur pour vendre leurs armes à Israël, les militants anti-Israël ont défilé en masse.
Des photos de la manifestation montrent des officiers dispersant des échauffourées entre les deux groupes de protestataires.
La « Marche nationale pour la Palestine », organisée par la Palestine Solidarity Campaign, est partie de Regent Street, dans le centre de Londres, et s’est dirigée vers l’ambassade d’Israël, située à proximité de Kensington Palace.
The London pro-Pals haven’t even started marching yet and they’re already chanting the genocidal “from the river to sea”. How is this not incitement? Why do we have to keep hearing them call for Israel’s destruction and nothing is done. pic.twitter.com/UnC1xreFsW
— Heidi Bachram ????️ (@HeidiBachram) September 7, 2024
Depuis son arrivée au pouvoir début juillet, le gouvernement travailliste a suivi la même ligne que son prédécesseur conservateur sur le conflit, appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages et à l’accélération de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
Mais il a aussi repris le financement du controversé Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), accusé par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » à Gaza, et renoncé à contester la demande de mandat d’arrêt international contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant la Cour pénale internationale (CPI).
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par Tsahal.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.