Netanyahu rencontre pour la première fois les familles des otages israéliens
Le Premier ministre a entamé la réunion du cabinet élargi par une minute de silence pour les disparus : "le Hamas pensait qu'ils nous briseraient. C'est nous qui allons le briser"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rencontré dimanche soir pour la première fois les familles des Israéliens disparus ou pris en otages lors de l’attaque du groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël le 7 octobre, alors que des proches ont vivement critiqué le fait que le gouvernement ait abandonné ceux qui sont détenus à Gaza.
Samedi, le chef du Conseil national de sécurité (CNS), Tzahi Hanegbi, a déclaré « qu’Israël ne négociera pas avec un ennemi que nous avons juré d’éradiquer de la surface de la terre ».
En réponse, un forum de familles dont les proches seraient retenus en otage à Gaza a publié une déclaration dans laquelle il reproche au gouvernement de « dire en fait qu’il abandonne ses citoyens qui ont été kidnappés ».
Au cours de la semaine écoulée, des manifestations ont été organisées devant le quartier général militaire de Kirya, à Tel Aviv, pour demander que des mesures soient prises à l’égard des 150 à 200 citoyens qui seraient retenus en captivité dans la bande de Gaza. L’armée a déclaré samedi qu’elle avait retrouvé les dépouilles d’Israéliens disparus depuis l’assaut du Hamas lors de « raids localisés » à Gaza la semaine dernière, mais n’a pas fourni plus de détails.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Netanyahu a entamé la réunion du cabinet élargi par une minute de silence en hommage aux plus de 1 400 personnes qui ont été tuées depuis l’incursion massive et meurtrière du Hamas, il y a un peu plus d’une semaine.
« Le Hamas pensait qu’ils nous briseraient. C’est nous qui allons le briser », a déclaré Netanyahu au début de la réunion.
הממשלה עמדה דקת דומייה לזכר הנרצחים והנופלים בטבח של מחבלי חמאס. נתניהו: "הלוחמים הנפלאים שלנו מבינים את גודל המשימה. הם נכונים לפעול בכל רגע, כדי למגר את מפלצות הדמים שקמו עלינו לכלותינו. חמאס חשב שאנחנו נתפרק – אנחנו נפרק את חמאס"@shemeshmicha
(צילום: רועי אברהם, לע"מ) pic.twitter.com/iDwIM0WPNk— כאן חדשות (@kann_news) October 15, 2023
« Nous travaillons 24 heures sur 24, en équipe, en front uni », a déclaré Netanyahu, notant la présence de cinq nouveaux ministres au vu de l’ajout récent du parti de Benny Gantz, HaMahane HaMamlahti, au gouvernement d’urgence.
« L’unité entre nous envoie un message clair à notre peuple, à l’ennemi et au monde », a souligné Netanyahu. « J’ai vu nos extraordinaires soldats qui sont maintenant sur la ligne de front. Ils savent que la nation entière est derrière eux. Ils comprennent l’ampleur de la mission. Ils sont prêts à agir à tout moment pour vaincre les monstres assoiffés de sang qui se sont dressés contre nous pour nous détruire. »
Gantz, ancien ministre de la Défense et ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, a annoncé la semaine dernière qu’il se joindrait au gouvernement d’urgence chargé de guider les actions d’Israël pendant la guerre en cours. Il est également membre du cabinet de guerre restreint qui dirige le conflit, aux côtés de Netanyahu et de l’actuel ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a refusé à plusieurs reprises de faire entrer son parti, Yesh Atid, dans le gouvernement, à moins que Netanyahu ne renvoie les ministres d’extrême-droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Samedi, le Likud a annoncé que le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, avait accepté de rejoindre le gouvernement, mais ce dernier a ensuite déclaré qu’il ne rejoindrait pas le gouvernement s’il n’obtenait pas également une place au sein du conseil de guerre restreint.

Le député Matan Kahana (HaMahane HaMamlahti) a écrit sur X dimanche que maintenant que son parti est membre du gouvernement, « nous devons nous en montrer dignes ».
Kahana a écrit que ces derniers jours, il avait rendu visite aux blessés, assisté à des funérailles et effectué des visites pour présenter ses condoléances, tout en rencontrant des soldats de Tsahal sur les lignes de front.
« Ces personnes ont donné tout ce qu’elles pouvaient donner. Certains resteront blessés dans leur chaire et dans leur âme jusqu’à la fin de leur vie », a écrit Kahana. « Certains ont donné leur vie. C’est maintenant à notre tour – c’est maintenant au tour des dirigeants de prouver que nous sommes dignes d’eux. »
Les terroristes palestiniens du Hamas ont lancé une attaque meurtrière contre le sud d’Israël le 7 octobre, tuant plus de 1 300 personnes, pour la plupart des civils, et enlevant 150 à 200 personnes dont le sort est toujours incertain.
L’armée israélienne affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes palestiniens sur le territoire israélien après qu’ils ont franchi la barrière frontalière et se sont livrés à un véritable massacre dans le sud d’Israël.