« Nous sommes obligés de gagner la guerre, » déclare l’ambassadeur d’Israël en France
Joshua Zarka précise que les conditions « qui mèneront à une stabilité à long terme » pour un cessez-le-feu ne sont pas réunies
L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, était l’invité d’Europe 1 à la veille du premier anniversaire du pogrom du 7 octobre 2023, dans lequel 1 205 personnes ont été assassinées par le Hamas et 251 autres ont été prises en otage.
Interrogé sur l’appel du président français Emmanuel Macron à un cessez-le-feu, l’envoyé israélien répond : « Nous voulons tous un cessez-le-feu, mais nous voulons un cessez-le-feu dans des conditions qui mèneront à une stabilité à long terme. […] Notre but est de créer ces conditions en nous débarrassant des capacités militaires du Hamas ».
« L’ennemi de la paix est l’Iran, l’Iran et ses marionnettes », rappelle Joshua Zarka qui tient à répondre aux nombreuses accusations qui font d’Israël le seul obstacle à un arrêt des hostilités. « Depuis la Révolution [islamique de 1979], l’Iran essaye de détruire Israël. Il a même attaché une date à la destruction qui arriverait en 2035, et il développe les capacités pour le faire ».
Dans un tel contexte, « nous sommes obligés de continuer la guerre, nous sommes obligés de la gagner, pas seulement pour nous » estime-t-il car, dit-il, c’est une « guerre entre les valeurs occidentales et ceux qui veulent le contraire de cela ».
Au sujet de l’année qui vient de s’écouler depuis le massacre du 7 octobre 2023, l’ambassadeur juge que « c’est l’année la plus difficile qu’a vécu Israël depuis sa création et c’est l’année la plus difficile qu’a vécu le peuple juif depuis la Shoah ».
Il a tenu à rappeler que les commémorations du 7 octobre seront accompagné d’une demande de libération des 101 otages restants, qui « vivent des des conditions inhumaines » et qui « sont entre les mains d’un groupe terroriste génocidaire qui a pour but de nous exterminer, et qui n’y arrivera jamais ».
Au sujet de la montée de l’antisémitisme en France, Joshua Zarka tient à préciser que « l’antisémitisme n’est pas un phénomène seulement français. Depuis le 7 octobre, une vague d’antisémitisme couvre le monde entier ».
Il ajoute que la France « fait énormément d’efforts pour combattre cet antisémitisme ».
« Nous continuerons de maintenir la tête haute et à être heureux même », a-t-il conclu.