Odeh exige que Katz s’explique sur la frappe à Gaza qui aurait, selon le Hamas, tué 9 enfants
Le chef du parti radical Hadash somme le ministre de la Défense de justifier la frappe sur Khan Younès vendredi alors que Tsahal a indiqué samedi avoir ouvert une enquête
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le député Ayman Odeh, chef du parti majoritairement arabe Hadash, a exigé lundi dans une question parlementaire que le ministre de la Défense Israel Katz explique les circonstances d’une frappe aérienne israélienne vendredi à Khan Younès, qui aurait tué neuf enfants d’une même famille, selon les autorités de Gaza, contrôlées par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Dans sa question, Odeh exige de savoir qui a donné l’ordre de bombarder le bâtiment, quels sont les critères qui ont motivé cette décision, quelle est la politique militaire concernant le « bombardement de maisons où se trouvent des civils » et quelle est la politique d’évacuation des civils de leurs maisons.
« Neuf enfants âgés de moins de 12 ans ont été brûlés vifs dans leur maison », a affirmé Odeh.
« Nous exigeons que les responsables rendent des comptes. Ce crime n’est pas une ‘erreur opérationnelle’. C’est une guerre d’extermination menée par un gouvernement contre des civils. Nous ne resterons pas silencieux face à ces crimes de guerre. »
Les ministres ont 21 jours suivant le dépôt des questions parlementaires pour répondre par écrit.
En réponse à ces informations, l’armée israélienne a confirmé avoir mené une frappe à Khan Younès, affirmant avoir pris pour cible plusieurs suspects observés dans un bâtiment situé près de l’endroit où opéraient ses troupes au sol.
« Le secteur de Khan Younès est une zone de combat dangereuse pour laquelle Tsahal a ordonné l’évacuation des civils par mesure de sécurité avant le début de l’opération », a fait savoir l’armée, faisant référence à un avertissement lancé il y a une semaine, tout en précisant qu’une enquête était en cours sur les allégations de victimes civiles.