Qui sont les Juifs dans le cercle rapproché de Trump ? Quelle sera leur influence sur son second mandat ?
Dans la liste des proches Juifs de Trump qui devraient tenir un rôle dans sa prochaine présidence, des amis républicains, des membres de sa famille ainsi que des alliés politiques plus ou moins expérimentés
JTA — Stephen Miller. David Friedman. Jared. Ivanka.
Ces noms – et quelques autres – étaient devenus familiers pour les Juifs américains au cours des quatre années du premier mandat de Donald Trump à la Maison Blanche. Selon les jours – et selon leurs convictions politiques – les Juifs avaient regardé ces personnalités avec fierté ou avec mépris, avec espoir ou avec désarroi. En plus d’aider à façonner le cours de la première administration Trump, elles étaient devenues des symboles et des vecteurs de la relation entretenue entre le président américain de l’époque et la communauté juive plus largement.
Aujourd’hui, quatre ans plus tard et alors que Trump s’apprête à réintégrer la Maison Blanche, certains de ces personnages font leur retour tandis que d’autres ont quitté la scène. D’autres personnalités juives font leur entrée pour la première fois. Certaines viennent de l’époque où Donald Trump évoluait encore dans le monde des médias et des affaires, d’autres ont croisé le président élu au cours des dix années de sa carrière politique, d’autres encore appartiennent à sa famille.
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Voici les Juifs à connaître dans le cercle rapproché de Donald Trump.
Jared Kushner et Ivanka Trump
Aucune autre personnalité juive n’avait autant attiré l’attention, pendant le premier mandat de Donald Trump, qu’Ivanka Trump et Jared Kushner, la fille et le gendre du président républicain. Arrivés à la Maison Blanche après avoir quitté une vie où ils évoluaient parmi les riches millenials de New York, tous les deux avaient finalement semblé avoir une influence relativement libérale et modératrice sur un président qui n’avait jamais exercé de fonctions auparavant.
Ils ont tous les deux été conseillers à la Maison Blanche et ils ont joué un rôle central au sein de l’administration. Jared Kushner, en particulier, avait un portefeuille très étendu, allant de la négociation d’un nouvel accord commercial avec le Mexique et le Canada à la gestion de la campagne de réélection de Trump en 2020, en passant par les négociations des accords de normalisation entre Israël et plusieurs États arabes, des accords qui devaient devenir connus sous le nom d’accords d’Abraham.
Ils avaient aussi été, d’une certaine manière, le visage juif de l’administration – faisant des apparitions dans des lieux juifs et accueillant des membres du cabinet pour un dîner de Shabbat. Au début du mandat de Trump, leur pratique du judaïsme – ils ont fréquenté des synagogues orthodoxes et ils ont scolarisé leurs enfants dans des écoles juives – avait entraîné à la fois de la curiosité et de l’intérêt.
Après la défaite de Trump en 2020, la famille avait déménagé à Miami et elle n’a pas participé à la dernière campagne de réélection de Trump. Ivanka, qui n’avait pas hésité à se tenir aux côtés de son père lors de ses deux précédentes campagnes électorales, avait déclaré, après l’annonce de la nomination de Trump en tant que candidat du parti républicain en 2022, qu’elle et Kushner prendraient du recul pour se concentrer sur leur vie de famille. Kushner avait fait savoir qu’il allait focaliser son attention sur son entreprise et sur ses enfants.
Dans un entretien accordé au New York Times, à la fin du mois dernier, Kushner a laissé entendre que lui-même et son épouse resteraient en dehors de la politique si Trump devait remporter l’élection – même si des informations plus récentes suggèrent qu’il pourrait bien être impliqué d’une manière ou d’une autre dans la politique de Trump au Moyen-Orient. Pendant la campagne, le couple a participé à plusieurs événements, notamment à la Convention nationale du parti républicain. Il était aussi présent lors de la fête qui a célébré la victoire du président élu.
Ils n’ont pas fait de coupure nette s’agissant du travail qu’ils avaient effectué durant la première administration Trump. Kushner dirige dorénavant une société d’investissement de plusieurs milliards de dollars liée aux États arabes du Golfe – ce qui soulève des questions éthiques sur la possibilité que ces activités empiètent, d’une manière ou d’une autre, sur d’éventuelles affaires gouvernementales. La commission des Finances du Sénat, qui est dirigée par les démocrates, avait ouvert une enquête sur la société de Kushner au mois de juin – des investigations dont l’avenir est aujourd’hui incertain.
Stephen Miller
Stephen Miller – l’un des conseillers les plus intransigeants de Donald Trump en matière d’immigration durant son premier mandat, et l’une des personnalités les plus clivantes au sein de cette défunte administration – occupera le poste de chef de cabinet adjoint de Donald Trump au cours des quatre prochaines années.
Pendant le premier passage de Trump à la Maison Blanche, Miller avait été l’artisan de certaines des mesures les plus controversées prises par l’administration en matière d’immigration. Il avait notamment été à l’origine de la politique de séparation des familles et de l’interdiction d’entrée sur le sol américain des ressortissants appartenant à un certain nombre de pays à majorité musulmane. Un grand nombre de responsables et de groupes juifs avaient critiqué ces politiques, réclamant la démission de Miller.
Au cours des quatre dernières années, après le départ de Trump, Miller a lancé une société appelée America First Legal – qui se présente comme le pendant à l’American Civil Liberties Union dans sa version conservatrice – et il a participé au « Project 2025 », l’ensemble controversé des propositions soumises dans le cadre d’un éventuel second mandat du candidat républicain à la présidence. Lui et son épouse – ils s’étaient mariés en 2020 – ont également eu trois enfants.
Cette année, Miller a fait campagne pour Trump et il a utilisé une rhétorique nativiste lors d’un rassemblement controversé qui a eu lieu dans ce cadre au Madison Square Garden, le mois dernier.
« L’Amérique est faite pour les Américains et uniquement pour les Américains », a affirmé Miller qui a ajouté que les citoyens américains voyaient leurs emplois « pillés, volés ».
Dans une interview accordée la semaine dernière à Fox News, Miller a annoncé que Trump commencerait à expulser les immigrés sans papiers dès son entrée en fonction. Dans de multiples entretiens, il a présenté des plans qui ouvriraient la porte au départ forcé de millions de migrants du territoire américain, ravivant les inquiétudes des groupes juifs.
« L’invasion prendra fin dès qu’il aura prêté serment », a dit Miller.
David Friedman
David Friedman, ancien avocat de Trump lorsque ce dernier évoluait dans le milieu des affaires – il s’occupait de ses faillites – avait été ambassadeur en Israël au sein de sa première administration.
Friedman n’avait aucune expérience en termes de politique étrangère avant de devenir ambassadeur en 2017 et il soutenait le mouvement pro-implantations israélien en Cisjordanie avant d’entrer en fonction. En tant qu’ambassadeur, il avait été un élément déterminant de l’équipe qui avait été chargée de répondre à un grand nombre des demandes prioritaires soumises par le gouvernement israélien, aidant à les concrétiser – qu’il s’agisse de la relocalisation de l’ambassade américaine à Jérusalem ou de la négociation des accords d’Abraham.
Friedman avait critiqué son ancien patron pour sa rencontre en 2022 avec Kanye West et Nick Fuentes, qui étaient à l’époque deux des personnalités les plus connues pour leur rhétorique antisémite. « À mon ami Donald Trump, vous valez mieux que cela », avait écrit Friedman sur X à cette occasion.
Mais il a affirmé avoir ensuite parlé avec Trump et avoir soutenu la campagne de réélection de l’ancien président, citant les « réalisations historiques » de Trump en tant que président et son soutien sans faille à Israël.
Friedman s’est prononcé en faveur de l’annexion de la Cisjordanie par Israël. Il a récemment publié un livre dans lequel il plaide pour un contrôle israélien qui s’exercerait sur l’ensemble du territoire.
Friedman ne reprendra pas son rôle au cours du second mandat de Trump, qui a annoncé mardi que l’ancien gouverneur Mike Huckabee serait le prochain ambassadeur des États-Unis en Israël. Une nomination dont Friedman s’est dit « ravi ».
Steve Witkoff
Steve Witkoff, homme d’affaires dans l’immobilier et ami de Trump – tous les deux fréquentent ensemble les terrains de golf – sera l’envoyé du président élu pour le Proche-Orient.
À ce titre, Witkoff, 67 ans, prendra la place qui était occupée par Jason Greenblatt pendant la première partie du premier mandat de Trump. A sa fonction, Greenblatt menait des négociations avec les dirigeants de toute la région. Et comme c’était le cas lorsque Greenblatt avait fait son entrée dans l’administration, Witkoff n’a pas d’expérience diplomatique au Moyen-Orient.
Witkoff est ami avec Trump depuis les années 1980 – lorsqu’il lui avait offert un sandwich après un travail sur une transaction immobilière. Witkoff a également fait l’éloge de Trump, le remerciant pour son amitié, après le décès de l’un de ses fils, Andrew, dans un centre de désintoxication.
Trump a déclaré que Witkoff jouait au golf avec lui lorsque des agents des services secrets avaient ouvert le feu sur un individu qui, semble-t-il, se préparait à le tuer. L’homme d’affaires a pris la parole avec son fils Zach lors de la Convention républicaine au mois de juillet.
Miriam Adelson
Miriam Adelson, une donatrice de premier plan s’agissant des causes républicaines, pro-israéliennes et juives, poursuit l’ouvrage qu’elle avait lancé avec son défunt mari, le magnat des casinos Sheldon Adelson.
Adelson est restée une personnalité forte de la politique républicaine et elle est restée proche de Trump depuis la mort de son mari, en 2021. Elle a fait un don de 100 millions de dollars à un comité de campagne qui soutenait la candidature de Trump (pendant la campagne, elle s’est chargée de présenter elle-même Trump avant qu’il ne prononce un discours sur la lutte contre l’antisémitisme).
Adelson est née à Tel Aviv et elle passe apparemment la majeure partie de son temps en Israël. Elle est propriétaire du plus grand journal de la presse écrite du pays, Israel Hayom, que son mari avait fondé.
Boris Epshteyn
Boris Epshteyn est un collaborateur de longue date de Trump et un stratège politique. Il a souvent pris la parole au nom de Trump sur les chaînes de télévision, pendant la campagne de 2016, et il a conseillé sa campagne pour 2024.
Epshteyn a été conseiller spécial dans l’administration Trump durant le premier mandat de ce dernier et il aurait été l’auteur d’une déclaration controversée qui avait été émise à l’occasion de la Journée de commémoration de la Shoah en 2017 – elle ne mentionnait pas les Juifs.
Epshteyn, banquier d’affaires et avocat spécialisé dans la finance, s’était également uni à Rudy Giuliani pour tenter, sans succès, de renverser les résultats de l’élection de 2020 et il a comparu avec Trump devant un tribunal de New York, l’année dernière. Epshteyn a été mis en examen pour falsification électorale en Arizona, au début de l’année. Il a plaidé non-coupable dans ce dossier.
Epshteyn avait quitté sa ville natale de Moscou pour s’installer aux États-Unis en 1993, à l’âge de 11 ans. Il avait été assistant en communication lors de la campagne présidentielle du sénateur John McCain, en 2008.
Cette semaine, Epshteyn se trouvait dans l’avion de Trump en compagnie du président élu, d’Elon Musk et du député de Floride Matt Gaetz lorsque Trump a pris la décision de nommer Gaetz, représentant républicain de Floride qui avait invité un négationniste à la conférence sur l’état de l’Union, au poste de procureur-général. Une décision sur laquelle Trump est revenu au vu des scandales qu’elle a suscités.
Epshteyn se serait disputé avec Musk au sujet de décisions prises pendant la transition entre les deux présidents et le New York Times a signalé qu’il s’était proposé comme envoyé spécial de Trump pour la guerre en Ukraine.
Howard Lutnick
Howard Lutnick, le milliardaire à la tête de la société financière Cantor Fitzgerald, est le coprésident de l’équipe de transition de Trump.
Il a levé des fonds pour la campagne du candidat républicain et il a joué un rôle important dans l’équipe du président élu au cours des derniers mois, s’exprimant au nom de Trump dans les médias et s’attirant les éloges des membres de la famille Trump et de l’équipe de campagne.
Il a été en contact avec Kushner au sujet de l’emploi et il a communiqué avec Musk au sujet de la politique budgétaire, a rapporté le Wall Street Journal. Le Washington Post a signalé que Lutnick était candidat au poste de secrétaire au Trésor, mais plus récemment, le New York Times a indiqué que Lutnick, « ces derniers temps, a tapé sur les nerfs de Trump ».
Lutnick soutient des causes pro-israéliennes, notamment les services d’urgence de la United Hatzalah et Birthright, qui organise des voyages gratuits de dix jours pour des groupes juifs dans le pays.
Originaire de New York, Lutnick a accompagné Trump sur la tombe d’un défunt chef spirituel du mouvement hassidique ‘Habad-Loubavitch, le rabbin Menachem Mendel Schneerson, le mois dernier.
Elizabeth Pipko
Elizabeth Pipko, porte-parole nationale du parti républicain à New York, est l’une des principales représentantes juives de Donald Trump.
Elizabeth Pipko est un ancien mannequin et elle défend souvent des causes juives et pro-israéliennes. Elle est née dans une famille d’immigrants de l’ex-Union soviétique qui s’est installée à New York. Elle a grandi à New York, où elle a fréquenté l’école orthodoxe Park East Day School à Manhattan. Un rabbin de la synagogue Park East a célébré son mariage en 2019 – avec une cérémonie qui s’est déroulée à Mar-a-Lago, le complexe hôtelier que possède Trump en Floride.
Pipko avait travaillé pour la campagne de Trump en 2016. Elle avait ultérieurement déclaré qu’elle avait gardé le poste secret parce qu’elle craignait que cela ne nuise à sa carrière de mannequin – en raison de l’animosité nourrie à l’égard de Trump dans le milieu du show-business.
En 2019, Pipko avait été la porte-parole d’un groupe appelé Jexodus, qui encourageait les jeunes Juifs à quitter le Parti démocrate. Au cours de l’année dernière, elle a souvent abordé la question de l’antisémitisme qui sévit sur les campus universitaires.
Pipko a rappelé mercredi à la chaîne d’information israélienne N12 que Trump souhaitait que la guerre d’Israël à Gaza se termine « dès que possible » avec une « victoire décisive ».
Lee Zeldin
En tant que membre du Congrès représentant l’un des districts de Long Island, à New York, de 2015 à 2023 – il était l’un des deux Juifs à siéger au Congrès à l’époque – Lee Zeldin était déjà un fervent défenseur de Trump.
Toutefois, Zeldin avait gardé ses distances avec Trump – alors impopulaire à New York – lors de sa campagne pour le poste de gouverneur, en 2022. Pendant cette campagne, Zeldin s’était appuyé sur ses origines juives pour rallier les communautés orthodoxes, racontant aux électeurs de Brooklyn comment son grand-père avait fondé une synagogue et comment sa mère avait enseigné dans une yeshiva de Brooklyn.
Après sa défaite, il avait rejoint le conseil d’administration de la Coalition juive républicaine et il a depuis maintenu des liens avec Trump et avec sa campagne de réélection.
Il a été l’un des premiers à soutenir la tentative de Trump visant à reprendre la Maison Blanche.
Cette semaine, Trump a récompensé Zeldin en le nommant à la tête de l’Agence pour la protection de l’environnement. Lorsqu’il était au Congrès, Zeldin avait principalement voté contre les législation relatives à ce sujet.
Laura Loomer
Laura Loomer, une Juive d’extrême-droite qui a déjà été candidate républicaine à un siège au Congrès en Floride, a longtemps été proche de Trump – mais elle n’a jusqu’à présent jamais travaillé pour lui.
Trump avait soutenu sa candidature au Congrès en 2020 et il a d’ailleurs failli l’embaucher comme assistante de campagne il y a un an, mais ses collaborateurs l’en ont dissuadé. Ces derniers étaient préoccupés par les propos racistes et fanatiques qu’elle avait formulés à l’égard des musulmans et d’autres.
Au fil de la campagne, Loomer a commencé à passer plus de temps avec Trump et elle a pris son avion pour Philadelphie afin de le rejoindre lors du débat présidentiel qui a eu lieu au mois de septembre. Sa présence et ses paroles racistes sur Kamala Harris ont suscité des critiques de la part des démocrates et des républicains, y compris de la part de la députée Marjorie Taylor Greene, qui avait elle-même été accusée de tenir des propos haineux (à l’encontre des Juifs dans ce cas précis).
Loomer a été critiquée plus récemment au sein du parti pour avoir fustigé Robert F. Kennedy Jr, nommé par Trump au poste de Secrétaire à la santé. Aucune rumeur ne laisse entendre, pour le moment, qu’elle serait pressentie pour assumer un rôle quel qu’il soit au sein de l’administration Trump.
Sid Rosenberg
Sid Rosenberg, un animateur de choc new-yorkais, avait indiqué avoir voté pour Hillary Clinton en 2016 – mais il s’était rapidement converti à Trump après avoir initialement rejeté son sérieux en tant que candidat. Dans son émission, il a soutenu Trump et ses politiques – notamment en matière d’immigration, se disant favorable à l’expulsion des migrants des États-Unis.
Rosenberg était devenu un ardent défenseur d’Israël après le pogrom qui avait été commis par le Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023 – les terroristes avaient massacré plus de 1 200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Il s’est fait connaître, le mois dernier, en participant au rassemblement de Trump au Madison Square Garden, où il s’est moqué des comparaisons qui étaient faites entre cet événement de campagne et celui qui avait été organisé par les nazis américains en 1939.
Cette semaine, dans son émission, il a plaisanté, aux côtés de Tulsi Gabbard, en évoquant la possibilité qu’il devienne attaché de presse de la Maison Blanche au sein de l’administration Trump (Gabbard, ancienne membre du Congrès d’Hawaï et candidate à l’élection présidentielle qui s’était opposée au soutien apporté par les États-Unis à l’Ukraine et qui a encouragé les théories du complot, a été choisie le lendemain pour devenir la directrice nationale du renseignement. La proposition plaisante de Rosenberg, de son côté, ne s’est pas concrétisée : c’est Karoline Leavitt qui a été désignée au poste d’attachée de presse vendredi).
Will Scharf
Will Scharf, qui a travaillé comme avocat pour Trump et qui a pris sa défense à la télévision, a été choisi comme secrétaire de cabinet de la Maison Blanche, un rôle déterminant consistant à gérer les informations dont le président doit avoir connaissance.
Scharf, 38 ans, avait fréquenté, dans son enfance, des écoles modern-orthodox à New York et en Floride, selon un portrait qui avait été publié par le Jewish Insider. Il avait fait aussi des études à la Phillips Academy à Andover, une école préparatoire privée non-juive d’élite qui est située dans le Massachusetts. Il avait expliqué au Jewish Insider qu’il mettait ses tefillines tous les jours et qu’il assistait aux offices du Shabbat dans le mouvement ‘Habad.
L’homme s’est depuis s’est présenté – sans succès – à l’investiture républicaine pour le poste de procureur-général du Missouri cette année, après avoir été procureur fédéral. Il a également travaillé en tant qu’avocat dans la procédure pénale qui visait Trump cette année et – au cours de la première administration Trump – il avait œuvré à mener à bien la confirmation de deux juges à la Cour suprême, Amy Coney Barrett et Brett Kavanaugh.
En 2023, après avoir annoncé sa campagne pour le poste de procureur-général, Scharf avait cofondé Jews Against Soros, un groupe consacré à la lutte contre le méga-donneur juif, investi dans des causes libérales – son programme, avait estimé Scharf, était « néfaste » et « radical ». Soros, qui est Américain d’origine hongroise et qui a survécu à la Shoah dans son enfance, est l’une des principales cibles de l’antisémitisme de droite, mais Scharf et le cofondateur de son organisation, Josh Hammer, un commentateur de la droite dure, avaient fait savoir que l’un des objectifs du groupe était de dissiper l’idée laissant entendre que critiquer Soros était antisémite. Le site internet de Jews Against Soros semble désormais inactif.
Trump a déclaré que Scharf était « un avocat hautement qualifié qui sera un élément crucial de mon équipe à la Maison Blanche ». Dans le cadre de ses fonctions, il contrôlera le flux de notes et de documents destinés au bureau de Trump.
Marc Rowan
Marc Rowan, investisseur milliardaire de Wall Street, est devenu l’une des voix les plus célèbres de la révolte des donateurs de l’Ivy League, des donateurs qui poussent leurs anciens élèves à prendre plus au sérieux l’antisémitisme sur les campus.
Aujourd’hui, Rowan figurerait sur la liste des candidats présélectionnés par le président élu Donald Trump pour le poste de secrétaire d’État au Trésor – ce qui lui permettrait de faire bénéficier la Maison Blanche de son expérience financière et de ses penchants pro-israéliens.
Rowan – dont la société Apollo Global Management gère environ 733 milliards de dollars d’actifs – devait rencontrer Trump cette semaine.
Rowan, 62 ans, a grandi dans une famille juive de Long Island. C’est le petit-fils d’un professeur d’économie de l’université de New York, Emanuel Stein, qui est connu pour ses citations du Talmud, a rapporté le Wall Street Journal.
Il a cofondé Apollo en 1990 et il est devenu une personnalité incontournable de Wall Street ainsi que des cercles philanthropiques – il est le président du Conseil d’administration de l’UJA-Federation de New York. Il pèse personnellement plus de six milliards de dollars, selon Forbes.
Il avait attiré l’attention après le pogrom du Hamas, le 7 octobre 2023 – lorsqu’il avait critiqué la manière dont son ancienne école, l’université de Pennsylvanie, réagissait au massacre commis sur le sol israélien.
« Les micro-agressions sont condamnées avec une indignation morale extrême et pourtant les violences, en particulier les violence contre les Juifs, et l’antisémitisme semblent avoir trouvé un espace de tolérance sur le campus », avait dit Rowan à CNBC quelques jours après le massacre du Hamas, ajoutant que les donateurs devaient réduire leurs contributions à l’université de Pennsylvanie. Il s’agissait là du premier exemple de personnalité éminente du monde des affaires d’origine juive à utiliser son influence pour lutter contre l’activisme anti-israélien sur les campus après le 7 octobre.
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