Shahar Ben Naïm, 42 ans : amoureux de la nature, il dirigeait un ranch thérapeutique
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Shahar Ben Naïm, 42 ans, originaire de Tzur Moshe, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.
Il s’était rendu à la rave-party avec un groupe d’amis, dont Lior Asulin, Hanan Yablonka, Marsdas Oria Amar et Hila Keylin, pour fêter l’anniversaire de Lior.
Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ils ont décidé de partir en voiture. En chemin, ils ont été pris en embuscade par des terroristes armés du Hamas et Hanan a été abattu et kidnappé. En mai 2024, l’armée israélienne a retrouvé le corps de Hanan à Gaza et il a été établi qu’il avait été tué le 7 octobre.
Selon la mère de Lior, Shahar a appelé le service de secours du Magen David Adom et a dit que ses amis avaient été abattus et qu’ils lui avaient expliqué comment faire un garrot. Elle a confié à Ynet avoir reçu un enregistrement de cet appel téléphonique. Ils ont décidé de sortir de la voiture et d’essayer de se réfugier pour échapper aux tirs, mais Shahar, Lior, Marsdas et Hila ont tous été assassinés.
Il a été enterré à Tzur Moshe le 12 octobre. Il laisse derrière lui ses trois enfants, dont le plus jeune est né après sa mort, sa fiancée Karin, ses parents, Liz et Michael, et ses sœurs Hagit et Koral.
Il est né et a grandi à Raanana, selon un site dédié à sa mémoire, et a toujours accueilli des hordes d’amis chez lui. Après ses études, il a servi dans l’armée israélienne. Puis, après sa démobilisation, il a voyagé à travers le monde, visitant l’Inde et l’Europe avant que sa mère et sa sœur ne le rejoignent pour un voyage en Thaïlande.
Shahar a toujours aimé les animaux et, quelques années avant sa mort, Lior et lui ont ouvert ensemble un ranch équestre proposant des balades à cheval pour adultes et enfants ainsi que des services thérapeutiques. Une silhouette de cheval a été gravée sur sa pierre tombale.
« Shahar était un homme de nature, plein d’esprit, de liberté et d’indépendance », a raconté sa sœur, Hagit, à un site d’information local.
« Il adorait monter à cheval, aimait la mer et le surf. »
Elle a ajouté que même avant d’ouvrir le ranch, il y a quelques années, « il avait toujours aimé les animaux. Enfant, il ramenait des animaux abandonnés à la maison et les élevait […] Les gens disaient que lorsqu’il entrait dans une pièce, il apportait une grande lumière avec lui ».
Depuis sa mort, « j’ai reçu des messages de tant de personnes qui ont dit qu’il les avait aidées dans les moments difficiles ».
Sa sœur, Koral, a écrit sur Instagram deux mois après sa mort : « Je sais, je sais que tu peux tout voir d’en haut. Je sais que tu es vraiment là avec moi, que tu écoutes, que tu ressens et que tu comprends. »
« Personne et rien au monde ne peut ébranler le lien profond que nous avions. Merci de m’avoir donné la force de faire face à ce que je vis. Merci de venir à moi dans mes rêves et de me donner des signes. »
« Qu’est-ce que tu m’as dit dans le dernier rêve ?’ Tu me fais confiance, n’est-ce pas ?’ Donc, comme toujours, la réponse est oui. Je t’aime mon grand frère, je me souviendrai toujours de toi. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.