Hanan Yablonka, 41 ans : Père dévoué de 2 enfants qui aimait profiter de la vie
Il a été assassiné en s'échappant du festival Supernova le 7 octobre : sa dépouille a été enlevée à Gaza et retrouvée en mai 2024
Hanan Yablonka, 41 ans et originaire de Tel Aviv, a été assassiné par des terroristes du Hamas le 7 octobre en s’échappant de la rave Supernova.
Hanan aurait été tué au carrefour de Mefalsim ou à proximité, après avoir quitté la rave : son corps a été enlevé à Gaza et récupéré par les soldats de Jabaliya, dans le nord de Gaza, en mai 2024.
Les amis avec lesquels il s’était rendu à la fête – comme Lior Assulin – et qui ont eux aussi pris la fuite lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ont été tués le même jour que lui. Hanan est mort quatre jours avant son 42e anniversaire, et Lior le lendemain de son 43e anniversaire.
Les proches de Hanan n’ont trouvé aucune trace de lui à l’intérieur de la voiture criblée de balles dans laquelle il s’est échappé de la rave, pas même des traces de sang. En revanche, il y avait bien ses clés, son téléphone et sa carte d’identité à l’intérieur, et des séquences vidéo reconstituées le montrent en train de s’échapper de la rave, sans plus de détail.
Ce n’est qu’en janvier 2024 que l’armée israélienne a officiellement déclaré que Hanan était otage à Gaza. Son sort définitif n’a été connu que plusieurs mois plus tard.
Hanan a été inhumé le 26 mai 2024 à Tel Aviv. Il laisse derrière lui ses deux enfants, Emily, 12 ans, et Yarin, 9 ans, ainsi que ses parents, Reuven et Vered, et ses sœurs, Orit et Avivit.
« Hanan était un père dévoué et aimant, un vrai père de famille et un bon ami. Il était fou de sport et un grand fan de l’Hapoël Tel Aviv. On l’a pris en otage au moment où il faisait ce qu’il aimait le plus : écouter de la musique, danser et profiter de la vie », a déclaré le Forum des familles d’otages.
« Je redoutais cette fin, j’aurais tellement voulu que cela se termine autrement », a déclaré Avivit à l’AFP le jour de ses obsèques. « Nous pensions qu’ils reviendraient vivants, mais c’est dans des cercueils qu’ils reviennent. »
Selon Ynet, le jour de ses obsèques, son neveu de 11 ans, Amor, a dit : « Cela faisait huit mois que je me battais pour toi, pendant huit mois, que tu me manquais, que je n’arrêtais pas de parler de Hanan Yablonka ».
« Grâce à toi, malgré ton absence, j’ai réalisé mon rêve d’aller à New York et parler de toi devant des personnes très importantes. Grâce à toi, j’ai rencontré des gens qui font aujourd’hui partie de ma vie. Alors merci d’avoir fait partie de ma vie, je suis tellement désolé de ne pas avoir pu te dire au revoir. Je suis désolé de me dire que tu ne seras pas là pour ma bar mitzvah », a-t-il ajouté.
Faisant l’éloge de son fils, Vered Yablonka a remercié les milliers de personnes ayant pris part à une marche solidaire jusqu’au cimetière et a rappelé qu’il était « impossible de ne pas l’aimer ».
« Je ne sais pas comment te dire adieu. Dans nos pires cauchemars, nous n’avions jamais imaginé pareille chose. Si tu savais ce que je donnerais pour te serrer dans mes bras, t’embrasser, te respirer », a-t-elle ajouté, promettant que ses petits-enfants « grandiraient dans la joie malgré ces adieux difficiles ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.