Smotrich souhaite qu’Israël gère les affaires civiles de Gaza et y reste « très longtemps »
Selon le ministre d'extrême droite, le gouvernement se prépare à une « nouvelle approche pour conquérir et tenir » la bande de Gaza et l'aide sera réduite lorsque Trump prendra ses fonctions
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a dit mercredi souhaiter qu’Israël prenne en charge « toute la gestion civile de la bande de Gaza », et voudrait que l’aide humanitaire aux Palestiniens de l’enclave côtière serait réduite au niveau minimum requis par le droit humanitaire lorsque le président élu des États-Unis, Donald Trump, prendra ses fonctions ce mois-ci.
« Oui, occupation, le mot ne doit pas faire peur », a déclaré Smotrich, qui dirige le parti d’extrême droite HaTzionout HaDatit, lors d’une émission en direct sur Facebook.
Lors de ce direct, il a martelé qu’Israël était prêt à « ouvrir les portes de l’enfer sur le Hamas », assurant que Trump donnerait à Jérusalem le soutien militaire et diplomatique pour le faire.
« Nous nous préparons à une nouvelle manière de conquérir la bande de Gaza, pour la conserver en faisant des brigades régionales », a-t-il déclaré en disant souhaiter qu’Israël rester dans ce territoire « très longtemps ».
Partisan des implantations et ministre au ministère de la Défense, il s’est dit opposé aux négociations en vue d’un cessez-le-feu avec le Hamas, assurant qu’Israël serait dans une position plus forte pour négocier une fois Trump de retour à la Maison Blanche.
« La pression militaire sera plus forte – et pas par des allées et venues mais en capturant du territoire », a-t-il expliqué.
Smotrich a par ailleurs réaffirmé son opposition à la création d’une commission d’enquête d’Etat sur le pogrom commis par le Hamas le 7 octobre, car il estime qu’il est impossible de faire confiance au système judiciaire.
« Je n’ai aucune confiance dans le système judiciaire israélien, qui a complètement perdu ses facultés de jugement », a-t-il déclaré dans un communiqué séparé, en évoquant « par exemple » l’affaire en cours relative au vol et à la fuite de documents classifiés des services de renseignement de Tsahal en lien avec les services du Premier ministre.
« Je ne suis pas disposé à laisser la tâche importante [d’enquêter sur le 7 octobre] à un système en lequel je n’ai aucune confiance », a-t-il ajouté. « Je suis favorable à une commission d’enquête indépendante qui examinera absolument tout. »