Tarantino assiste à la projection d’un documentaire sur sa carrière à Jérusalem
Le réalisateur et son épouse israélienne étaient présents à la Cinémathèque pour la première projection d'un documentaire sur ses huit premiers films
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Quentin Tarantino a salué samedi soir une salle bondée de la Cinémathèque de Jérusalem par un « Shalom » et un « Ma Nishma » (« comment ça va ? ») enthousiastes, à l’occasion de la projection de « QT8: The First Eight », un documentaire sur les 21 premières années de la carrière cinématographique du légendaire réalisateur.
Tarantino était accompagné de son épouse israélienne, Daniella Pik, lors de l’événement.
La directrice de la cinémathèque Noa Regev a offert au cinéaste un poster en hébreu de son film de 1992 « Reservoir Dogs », qu’il accrochera dans sa maison de Tel Aviv.
Le documentaire en question réalisé par Tara Woods examine les huit premiers films de Tarantino. Aujourd’hui âgé de 56 ans, il a toujours dit que sa carrière compterait dix films en tout.
Tarantino a souligné que Tara Woods ne l’a jamais interviewé et opté plutôt pour la diffusion d’extraits de ses films — dans l’ordre chronologique — et des entretiens avec ses « collaborateurs », selon ses propres mots, à savoir les acteurs et producteurs qui ont travaillé sur ses œuvres.
« J’avais le visage tout rouge ! », a réagi la star de la soirée, en référence aux compliments reçus.
Parmi les personnes interrogées dans le documentaire figurent Bruce Dern, Robert Forster, Jamie Foxx, Samuel L. Jackson, Jennifer Jason Leigh, Diane Kruger, Lucy Liu, Michael Madsen, Eli Roth, Tim Roth, Kurt Russell et Christoph Waltz, qui ont pour la plupart collaboré avec Tarantino sur plus d’un film.
Ces entretiens et anecdotes apportent un regard privilégié sur la carrière de Tarantino, de « Reservoir Dogs », son premier long-métrage aux « Huit salopards », sorti en 2015, entrecoupés d’extraits et de séquences animées.
Tout au long du documentaire, l’accent est mis sur ses personnages féminins forts, sur les quantités débordantes de sang versé dans la plupart de ses films, et ses scènes de danse originales et mémorables.
La longue et productive relation du cinéaste avec le producteur déchu Harvey Weinstein est également abordée vers la fin du film. Tarantino confie qu’il avait connaissance des abus sexuels de Weinstein et qu’il aurait dû en faire plus pour l’en dissuader.
Il s’est séparé depuis de Weinstein et de Miramax. C’est Sony Entertainment qui a produit son dernier film, « Once Upon A Time in Hollywood ».