Israël en guerre - Jour 339

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Tel Aviv : Les proches d’otages préviennent les négociateurs de ne pas revenir sans accord

Des milliers de personnes ont participé à la "marche de la dernière chance" à travers la ville, certains accusant Netanyahu et ses alliés de "saboter" les pourparlers en cours

Des proches d'Israéliens retenus en otage à Gaza et des sympathisants défilant pour demander la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 15 août 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Des proches d'Israéliens retenus en otage à Gaza et des sympathisants défilant pour demander la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 15 août 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Des proches d’otages détenus dans la bande de Gaza et des centaines de leurs sympathisants se sont rassemblés jeudi pour pousser les dirigeants israéliens vers un accord qui doit faire libérer les captifs, alors qu’un nouveau cycle de pourparlers à fort enjeu visant à parvenir à un accord a démarré au Qatar avec un « début prometteur », selon les informations recueillies.

Les manifestants ont défilé dans les rues de Tel Aviv pour une procession baptisée « Marche de la dernière chance ». Ils ont exigé que les négociateurs envoyés à Doha poursuivent leurs efforts jusqu’à ce qu’un accord soit conclu, arguant du fait que le temps était compté pour la centaine d’otages toujours détenus à Gaza depuis leur enlèvement au cours du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.

« Je m’adresse à l’équipe de négociation : si un accord n’est pas signé aujourd’hui ou dans les prochains jours lors de ce sommet, ne revenez pas en Israël. Vous n’avez aucune raison de revenir en Israël sans accord », a déclaré Yotam Cohen, dont le frère Nimrod Cohen est retenu en otage à Gaza.

La marche a eu lieu alors que le Hamas a publié jeudi une image montrant le corps de l’ancien captif Ofir Tzarfati et déclarant qu’il avait été tué par son geôlier, soulignant ce que les familles et les experts considèrent comme de graves menaces pour les otages restants, dont plusieurs ont été confirmés morts. Le corps d’Ofir a été récupéré par les soldats israéliens fin novembre et rapatrié en Israël.

« J’ai choisi de ne pas regarder l’image publiée par le Hamas », a déclaré Rachel, la mère d’Ofir, dans un communiqué publié par le Forum des familles des otages et disparus. « Ce qui est important aujourd’hui, c’est que l’accord en cours d’élaboration soit mis en œuvre avec succès. »

Les familles ont fait campagne pendant des mois pour qu’un accord de « trêve contre libération d’otages » soit conclu, exacerbant les tensions entre eux et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, que certains accusent de chercher à prolonger la guerre pour un gain politique.

Des Israéliens participant à un rassemblement appelant à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, devant le siège du ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 15 août 2024. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

À Tel Aviv, Danny Elgarat, dont le frère Itzik Elgarat a été enlevé à Nir Oz, a déclaré que ceux qui font traîner les pourparlers inutilement seraient responsables si son frère mourait, pointant du doigt les alliés d’extrême droite de la coalition Netanyahu, qui ont menacé de faire tomber le gouvernement si l’accord était conclu en l’état – à savoir qui inclut l’arrêt des combats et le retrait des troupes.

« Nous entendons parler de ministres d’extrême droite qui menacent et sabotent les chances de parvenir à un accord. Ils préfèrent les territoires aux vies, et ne comprennent pas que les otages témoignent de l’échec sécuritaire, social, moral et religieux le plus important de l’histoire d’Israël », a-t-il déclaré.

Rachel Goldberg-Polin, dont le fils Hersh est retenu en captivité, s’en est également pris à ceux qui bloquent un accord.

« Shlomo Mansour, qui a 86 ans, n’a pas besoin de continuer à payer le prix », a-t-elle déclaré au site d’information Walla, en référence à l’octogénaire originaire de Kissufim kidnappé le 7 octobre et détenu depuis lors. « Et si quelqu’un est convaincu qu’un grand-père de 86 ans doit continuer à payer le prix, il peut mettre son grand-père de 86 ans là-dedans et faire sortir Shlomo. Il est temps. »

Les médias israéliens ont cité cette semaine le ministre de la Défense Yoav Gallant qui aurait déclaré en privé lors d’une commission parlementaire que l’accord de libération d’otages « piétine […] en partie à cause d’Israël ».

Le bureau de Netanyahu a accusé Gallant d’adopter un « récit anti-Israël » et a déclaré que le chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Yahya Sinwar, est « le seul obstacle à un accord sur les otages ».

On estime que 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Deux autres personnes et deux corps de soldats retenus en otage avant la guerre se trouvent également à Gaza.

105 civils ont été libérés des geôles du groupe terroriste au cours d’une trêve d’une semaine, fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Sept otages vivants ont été secourus par les soldats et les corps de 24 otages ont été récupérés, notamment ceux de trois Israéliens tués accidentellement par l’armée.

Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tombés au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015.

Des proches d’otages détenus par le Hamas à Gaza et des sympathisants lors d’une marche de protestation pour réclamer un accord de « trêve contre libération d’otages », à Tel Aviv, le 15 août 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

L’ancien ministre du cabinet de guerre Benny Gantz a également publié jeudi une déclaration vidéo exhortant Netanyahu à conclure un accord le plus rapidement possible pour ramener les otages et permettre aux dizaines de milliers d’évacués du nord de rentrer chez eux, accusant le Premier ministre de tergiverser en raison de considérations politiques.

« Au début, vous avez hésité à manœuvrer [dans le sud de Gaza], puis vous avez hésité à déplacer l’effort vers le nord, et pendant des mois vous avez hésité à aller de l’avant avec une ébauche [d’accord pour la libération des otages] par crainte pour le sort de la coalition », a affirmé Gantz lors d’une visite du kibboutz Ayelet HaShahar, situé dans le nord du pays.

« Il est temps pour vous de cesser de vous préoccuper du sort du gouvernement et de ne vous préoccuper que du sort du pays », a-t-il ajouté. « Pour une fois, soyez courageux. »

En réponse, le parti de Netanyahu, le Likud, a soutenu que « les protocoles prouveront que Gantz est celui qui s’est opposé à des décisions critiques pour la sécurité d’Israël, y compris des décisions concernant des actions militaires dramatiques » alors que Gantz faisait partie du cabinet de guerre décisionnel avant de quitter le gouvernement de guerre en juin.

Le dirigeant du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, assistant à une séance à la Knesset, à Jérusalem, le 14 août 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le Likud a affirmé que les assassinats récents de plusieurs chefs terroristes témoignaient du « changement de réalité » après le départ de Gantz, concluant que « ceux qui ne contribuent pas à la lutte pour la victoire et le retour des otages feraient mieux si, au moins, ils ne faisaient pas de dégâts ».

HaMahane HaMamlahti a riposté en disant que « Netanyahu sait bien pourquoi il essaie de modifier les protocoles et refuse de former une commission d’enquête d’État qui exposera la vérité : Qui a eu peur de lancer une manœuvre terrestre, qui a retardé l’entrée à Khan Younès, et qui ne voulait pas au départ entrer dans le corridor de Philadelphie. »

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