Conférence à Paris sur l’aide à Gaza, en l’absence d’Israël
"Il y a aujourd'hui une urgence humanitaire à Gaza alors qu'Israël poursuit ses opérations antiterroristes", affirme l'Elysée à la veille de la conférence en marge du Forum de Paris sur la Paix
La France a estimé mercredi que tout le monde avait « intérêt à ce que la situation humanitaire s’améliore à Gaza, y compris Israël », à la veille de la conférence qu’elle organise à Paris sur le sujet.
Le gouvernement israélien ne sera pas présent à cette « conférence humanitaire » jeudi matin à l’Elysée, mais le président français Emmanuel Macron s’est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l’issue de cet événement, a déclaré la présidence française à des journalistes.
Le chef de l’Etat a également eu mardi des conversations téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont les pays jouent un rôle-clé dans toute tentative d’améliorer l’accès de l’aide dans la bande de Gaza.
« Il y a aujourd’hui une urgence humanitaire à Gaza alors qu’Israël poursuit ses opérations antiterroristes », a affirmé l’Elysée, qui a organisé la conférence à la hâte en marge du Forum de Paris sur la Paix qui se tient chaque année à l’initiative d’Emmanuel Macron.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
Dans le sillage de cette attaque, Israël a déclaré la guerre au groupe terroriste et affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
Les appels à des « pauses », une « trêve » voire une « cessez-le-feu » se sont multipliés ces dernières semaines pour faciliter l’accès de l’aide et favoriser la libération de plus de 240 otages pris par le Hamas sur le sol israélien lors de son attaque du 7 octobre. Mais Israël est resté inflexible à ce jour, et rejette toute proposition de cessez-le-feu tant que les otages ne sont pas libérés.
L’ONU estime les besoins en aide pour la population de Gaza et la Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu’à fin 2023.