Trois femmes condamnées pour avoir tenté de faire passer cocaïne et kétamine en Israël
Les accusées, qui ont plaidé coupable et exprimé des regrets pour avoir dissimulé des drogues dans des bouteilles de shampoing et des consoles de jeux, écopent de peines légères
Le tribunal de district de Lod a condamné lundi trois jeunes femmes pour avoir tenté de faire passer clandestinement pour plus de 2 millions de shekels de cocaïne et de kétamine en provenance d’Europe.
Quatre jeunes femmes sont impliquées dans l’affaire dite des « valises roses ». Il s’agit d’Arbel Mizrahi, 24 ans, d’Idan Tsauber, 24 ans, d’Orel Ben Haim, 24 ans, et de Lee Poni, 22 ans. Elles avaient tenté d’introduire environ 15 kilogrammes de drogue en Israël entre 2022 et 2023.
Les autorités ont arrêté les accusées à leur retour de Berlin, le 15 janvier 2023.
À leur arrivée sur deux vols distincts, les douaniers de l’aéroport ont fouillé leurs bagages et découvert d’importantes quantités de cocaïne et de kétamine dissimulées dans une console Sony PlayStation, des bouteilles de shampoing et des produits de soins de la mer Morte.
Dans un premier temps, les accusées ont nié toute connaissance de la présence de drogue dans leurs bagages.
Lundi, les trois femmes – Mizrahi, Tsauber et Poni – ont écopé de peines bien plus légères que celles initialement requises par l’accusation, conformément à un accord de peine signé l’année dernière.
La juge Merav Greenberg, qui présidait le tribunal, a pris en compte les déclarations des avocats de la défense, selon lesquelles leurs clientes avaient exprimé des remords pour leurs actes et accepté de suivre un programme de réhabilitation et de traitement.
La quatrième accusée, Orel Ben Haim, a refusé d’intégrer un processus de réhabilitation dans le cadre de son accord de peine et purge actuellement une peine de 34 mois à la prison pour femmes de Neve Tirza, à Ramle.
La juge Greenberg a condamné Mizrahi, qui doit déjà purger 11 mois de prison après avoir été expulsée du centre de traitement où elle était inscrite dans le cadre de son accord de peine, à 22 mois supplémentaires. Tsauber et Poni, quant à elles, ont été condamnées à neuf mois de prison, assortis de travaux d’intérêt général, et devront chacune payer une amende de 33 000 shekels.
Selon l’acte d’accusation déposé par le bureau du procureur du district central, les femmes ont reçu 30 000 shekels pour la contrebande de drogue, ainsi que 3 000 shekels supplémentaires pour couvrir leurs frais de vol et d’hébergement à Berlin.
Dépeintes comme des consommatrices régulières de drogues, les accusées passaient leur temps dans des fêtes et des clubs de la capitale allemande. Elles représentaient le dernier maillon d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants.
La chaîne publique Kan a cité un fonctionnaire anonyme qui a déclaré que les femmes avaient dépensé ensemble plus de 100 000 shekels pour leur propre consommation de drogues.
Dans le cadre de l’accord de peine signé l’année dernière, l’acte d’accusation révisé ne retient contre les trois femmes qu’un seul chef d’inculpation pour trafic de stupéfiants, ce qui a conduit à leur condamnation relativement clémente.
À l’origine, l’acte d’accusation initial accusait les quatre prévenues d’avoir importé de la drogue à plusieurs reprises, notamment depuis Berlin et Budapest.
Selon le site d’information Ynet, Gabi Peer, du bureau du procureur, envisage de faire appel de la décision du tribunal.
Ash Obel a contribué à cet article.