Trump: l’ex-ambassadeur David Friedman et 30 personnes intéressées par le poste d’envoyé à l’ONU
La nomination de la représentante Elise Stefanik, qui a fait les gros titres avec ses audiences sur l'antisémitisme, a été retirée pour préserver la majorité républicaine à la Chambre des représentants

Le président américain Donald Trump a déclaré lundi que son ancien ambassadeur en Israël, David Friedman, avait exprimé son intérêt pour devenir le prochain ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, après que Trump est revenu sur la nomination de la représentante Elise Stefanik pour conserver son siège à la Chambre des représentants, où les républicains disposent d’une faible majorité.
« Beaucoup de gens nous ont demandé si nous envisagions de le faire, et ils aimeraient le faire : David Friedman, Richard Grenell et une trentaine d’autres personnes », a déclaré Trump aux journalistes après avoir signé des décrets dans le bureau ovale.
« Tout le monde aime ce poste. C’est un poste qui propulse au rang de star, alors nous verrons ce qui se passera. Mais beaucoup de gens sont intéressés par les Nations unies, comme vous pouvez l’imaginer », a déclaré Trump.
Friedman a exercé une influence considérable depuis Jérusalem dans le cadre de la précédente administration Trump et il aurait été en lice pour un poste de haut niveau dans la deuxième administration. Cependant, Trump a retardé la nomination de l’ancien envoyé, qui a critiqué le président après que ce dernier a dîné avec l’antisémite Kanye West en 2022.
Friedman a ensuite soutenu la réélection de Trump et il a été l’un de ses plus ardents défenseurs.

Grenell a déclaré jeudi qu’il refusait catégoriquement le poste à l’ONU.
« Ce n’est pas quelque chose que j’ai envie de faire. J’ai beaucoup à faire », a déclaré Grenell, qui a été ambassadeur en Allemagne pendant le premier mandat de Trump.
Grenell est actuellement l’envoyé de M. Trump pour les missions spéciales et le directeur du John F. Kennedy Center for the Performing Arts. Lors du premier mandat de Trump, il a également négocié un accord diplomatique entre la Serbie et le Kosovo et il est devenu le premier responsable américain ouvertement gay à occuper un poste ministériel en tant que directeur par intérim du renseignement national.
Les républicains, qui contrôlent la Chambre avec 218 sièges contre 213, sont préoccupés par le fait que leur faible avance pourrait être encore réduite à la suite des élections spéciales qui se tiendront mardi pour pourvoir deux sièges vacants.

Stefanik est une républicaine ouvertement pro-Israël qui a été réélue l’année dernière en remportant 62 % des voix face à son adversaire démocrate. Elle a fait la une des journaux en 2023 pour avoir soumis des présidentes d’université à un interrogatoire musclé lors d’une audience consacrée à l’antisémitisme sur les campus universitaires. La législatrice est rapidement devenue la favorite des groupes pro-Israël.
Elle était la dernière candidate nommée par Trump au niveau du cabinet à ne pas avoir été confirmée. Elle a été approuvée par la commission des Affaires étrangères du Sénat, avec quelques votes démocrates, le 30 janvier et elle devait être facilement approuvée par le Sénat réuni en séance plénière. Lors de son audition de confirmation, Mme Stefanik a promis d’utiliser son rôle pour lutter contre la « pourriture antisémite » à l’ONU et elle a déclaré que l’argent des contribuables américains « ne devrait pas être complice du soutien à des entités contraires aux intérêts américains, antisémites ou impliquées dans la fraude, la corruption ou le terrorisme ».
Un tremplin vers les étoiles ?
Le poste d’ambassadeur aux Nations unies peut être un tremplin vers de nouveaux succès. Les anciens ambassadeurs américains aux Nations unies ont été ensuite affectés à des postes ministériels de haut niveau, notamment l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright, le secrétaire à l’Énergie Bill Richardson et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton.
L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, qui a été représentante auprès de l’ONU au début du premier mandat de Trump, a déclaré dans son autobiographie qu’elle avait accepté ce poste pour avoir un accès direct à Trump, mais qu’ils s’étaient ensuite brouillés. Elle a démissionné après deux ans de mandat, puis s’est présentée contre lui à l’élection présidentielle de 2024. Pendant la campagne, il l’a qualifiée de « mondialiste » et il a déclaré peu après son élection qu’il ne l’inviterait pas à rejoindre son administration.