Le ballon à Sderot n’était pas muni d’un engin incendiaire
Plusieurs régions d'Israël autour de Gaza sont en proie à des incendies ; un émeutier palestinien blessé par des tirs le 8 juin a succombé à ses blessures

Un drone de l’armée israélienne a lancé un tir d’avertissement à l’intention de Gazaouis qui lançaient un ballon incendiaire par-dessus la frontière avec Israël, selon des sources palestiniennes.
Un ballon incendiaire en provenance de la bande de Gaza a atterri sur une clôture du Collège Sapir dans la ville de Sdérot, forçant les autorités à boucler la zone jusqu’à ce qu’un démineur de la police puisse le retirer, selon un porte-parole du conseil régional.
Le ballon n’était pas porteur d’un simple dispositif incendiaire ou d’un explosif.
« Nous devons attendre le démineur », avait indiqué le porte-parole.
Parallèlement, plusieurs régions d’Israël autour de Gaza sont en proie à des feux, qui auraient été déclenchés par des cerfs-volants et des ballons incendiaires.
Israël avait fait savoir que l’armée tirerait sur les Palestiniens qui lanceraient de tels dispositifs.
Les cerfs-volants et les incendies sont liés aux mouvement de la « marche du retour », une série d’émeutes et d’attaques contre Israël menées par le groupe terroriste du Hamas, qui contrôle l’enclave.
Par ailleurs, un émeutier palestinien blessé par des tirs israéliens lors des violences dans la bande de Gaza a succombé à ses blessures jeudi, a annoncé le ministère de la Santé dans l’enclave.
Ahmed al-Assi, 21 ans, a reçu une balle dans la tête le 8 juin alors qu’il participait à l’est de Khan Younès aux protestations le long de la barrière qui sépare Israël de l’enclave palestinienne, selon cette source.
Lors d’une conférence de presse près du camp de réfugié de Bureij, au centre de la bande de Gaza, des membres du groupe qui envoie des cerfs-volants incendiaires en Israël menacent d’amplifier leurs attaques et de lancer 5 000 cerfs-volants incendiaires, capables d’atteindre des zones situées à 40 kilomètres de la frontière.
Vendredi marquera la fête de l’Aïd al-Fitr, qui vient clôturer le Ramadan. Des centaines de Palestiniens sont attendus en masse le long de la frontière qui sépare la bande de Gaza d’Israël.
En deux mois de manifestations de masse à la frontière de Gaza, on estime que plus de 120 Palestiniens ont été tués et des milliers blessés par des tirs militaires israéliens. La majorité étaient des membres de groupes terroristes, ont reconnu le Hamas et le Jihad islamique.
L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé mercredi une résolution condamnant Israël pour usage excessif de la force contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza, tout en rejetant un amendement américain mettant en cause dans ces mêmes violences le Hamas, le groupe terroriste islamiste qui contrôle l’enclave.
Israël dit tirer à balles réelles en dernier recours pour protéger ses frontières, ses soldats et sa population civile et accuse le Hamas d’essayer de mener des attaques sous couvert des manifestations.