Un Californien condamné à perpétuité pour crime de haine dans l’assassinat d’un étudiant juif et homosexuel
Les procureurs ont déclaré que le meurtrier, Samuel Woodward, était affilié au groupe extrémiste néo-nazi violent et anti-gay Atomwaffen Division
Un Californien reconnu coupable d’avoir mortellement blessé à l’arme blanche un étudiant juif et homosexuel de l’université de Pennsylvanie dans le cadre d’un acte de haine a été condamné à la prison à perpétuité.
Samuel Woodward, 27 ans, a été condamné dans la salle d’un tribunal du sud de la Californie à l’issue d’une audience qui a duré toute la journée et qui était consacrée au meurtre de Blaze Bernstein, il y a presque sept ans. Woodward, qui n’était pas présent dans la salle pour cause de maladie, avait été reconnu coupable, cette année, de meurtre au premier degré assorti d’une circonstance aggravante de crime de haine après le meurtre de Bernstein, un étudiant juif en deuxième année qui était homosexuel.
Des dizaines de proches et d’amis de Bernstein étaient présents lors de l’audience. De nombreux tee-shirts arboraient l’inscription « Blaze it Forward » – le slogan d’une campagne lancée après la mort de l’étudiant qui appelle à se livrer à des actes de bonté au nom du défunt.
« Soyons clairs : il s’agit d’un crime de haine », a déclaré Jeanne Pepper, la mère de Bernstein, devant le tribunal. « Samuel Woodward a mis fin à la vie de mon fils parce qu’il était Juif et parce qu’il était homosexuel ».
Elle a dit éprouver un soulagement en pensant que Woodward ne sortira jamais de cellule et que pendant qu’il « pourrira en prison, nous serons ici, à l’extérieur, à célébrer la vie de Blaze ».
Ce n’est pas la question de la culpabilité de Bernstein qui se sera posée tout au long du procès de Woodward, qui a duré plusieurs mois – mais bien la nécessité de déterminer pourquoi et dans quelles circonstances le meurtre s’était produit.
Les procureurs ont déclaré que Woodward était affilié au groupe extrémiste néo-nazi violent et anti-gay Atomwaffen Division. L’avocat de Woodward, de son côté, a affirmé que son client n’avait jamais eu l’intention de tuer quelqu’un et qu’il ne haïssait pas Bernstein, expliquant qu’il devait lui-même faire face à des relations personnelles difficiles en raison d’un trouble du spectre de l’autisme diagnostiqué depuis longtemps.