Un député turc dit qu’Israël « subira la colère d’Allah » et fait une crise cardiaque
Hasan Bitmez s'est effondré après avoir pris la parole. Son état serait « extrêmement grave »

Un député turc s’est effondré au parlement, mardi, victime d’une crise cardiaque lors d’un discours diffusé en direct dans lequel il a critiqué Israël et déclaré que le pays ne pourrait pas « échapper à la colère d’Allah ».
Hasan Bitmez, 53 ans, du parti conservateur Félicité, venait de prononcer un discours à l’Assemblée générale du parlement turc terminé par « Il est peut-être possible d’échapper à sa conscience mais pas à l’histoire », et en s’adressant à l’État juif : « Vous n’échapperez pas à la colère d’Allah. »
Il a ensuite dit : « Je vous salue tous », avant de s’effondrer sur le podium, sa tête heurtant le sol.
Des députés se sont immédiatement portés à ses côtés.
Selon le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca, Bitmez a été hospitalisé dans un état « extrêmement critique et grave ».
Les mois précédant l’attaque du Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël et la guerre qui s’en est suivie, la Turquie tentait de réchauffer ses liens avec Israël, mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a depuis fait marche arrière, reprenant les attaques au vitriol dont le dirigeant islamiste était depuis longtemps coutumier.
???? Turkish Parliamentarian Suffers Heart Attack after Condemning Israel’s War on Gaza
Hasan Bitmez, a member of the Grand National Assembly, collapsed after delivering his speech, his last words to MPs, “You will not escape the wrath of Allah. I salute you all.”
Bitmez is… pic.twitter.com/zD9xJV5Bi3
— War Watch (@WarWatchs) December 12, 2023
La semaine dernière, Erdogan a redit sa position, à savoir que le Hamas n’est pas une organisation terroriste, et qu’il devait jouer un rôle dans la reconstruction de Gaza dans l’après-guerre, et ce, malgré le soutien qu’Israël a reçu des puissances occidentales pour éliminer le groupe terroriste palestinien de l’enclave côtière, qu’il dirige depuis 2007.
Lors de l’attaque du 7 octobre, 3 000 terroristes dirigés par le Hamas sont entrés par la force en Israël depuis la bande de Gaza et ont massacré 1 200 personnes dans le sud d’Israël, essentiellement des civils brutalement tués chez eux et lors d’un festival de musique, sans oublier l’enlèvement de 240 otages, dont près de 140 sont toujours retenus à Gaza.
La semaine dernière, Erdogan avait mis en garde Israël qu’il « [le] paierait très cher » s’il tentait d’éliminer les membres du Hamas en Turquie, suite à la publication d’enregistrements du chef de l’agence de sécurité du Shin Bet disant que Jérusalem était bien déterminée à tuer les dirigeants du groupe « partout » dans le monde, y compris « au Liban, en Turquie, au Qatar. »
Début novembre, la Turquie a rappelé son ambassadeur en Israël pour des consultations sur la guerre à Gaza, en précisant ne pas rompre complètement ses relations diplomatiques.
Les deux pays avaient pleinement rétabli leurs relations diplomatiques en août 2022, après des années de mauvaises relations.