Un mois après l’attentat terroriste d’Ofra, la mère du bébé tué quitte l’hôpital
"Je suis arrivée ici allongée, je sors sur mes deux pieds", déclare Shira Ish-Ran, qui était enceinte lorsqu'elle et son mari ont été blessés lors d'une fusillade en Cisjordanie
Se levant de son fauteuil roulant aidée d’un déambulateur, une Israélienne grièvement blessée lors d’une fusillade en Cisjordanie a quitté mercredi l’hôpital de Jérusalem où elle était soignée, un mois après l’attentat qui a entraîné la mort du bébé dont elle était alors enceinte.
« Je suis arrivée à l’hôpital en position couchée, je le quitte sur mes deux pieds, » a déclaré Shira Ish-Ran à sa sortie du centre médical Shaare Zedek dans la capitale.
Elle était accompagnée de son mari, Amichai, touché à la jambe dans la même fusillade, marchant à ses côtés sur des béquilles.
« Nous sommes un miracle sur pied », a déclaré Shira aux journalistes, s’apprêtant à quitter l’hôpital. Elle a également remercié les ambulanciers, qui lui ont sauvé la vie, a-t-elle dit : « C’est incroyable. Chaque jour, nous sommes si reconnaissants de ces miracles. »
« Je ne sais pas comment notre rééducation s’est fait si bien et si vite », a-t-elle ajouté. « Les médecins sont contents des progrès réalisés. Je tiens également à remercier l’équipe dévouée de l’hôpital. Ils ont tant fait pour nous, et avec une grande sensibilité. C’est incroyable. »
שירה איש-רן משתחררת הבוקר מבית החולים שערי צדק. "אנחנו נס מהלך. הגעתי לבית החולים בשכיבה ואצא ממנו בהליכה – ניצחנו" @ynetalerts @YediotAhronot pic.twitter.com/QS87xGoZIg
— Inbar Twizer ענבר טויזר (@inbartvizer) January 9, 2019
Shira était enceinte de sept mois lorsqu’elle a été victime d’une attaque près de l’implantation d’Ofra en Cisjordanie le 9 décembre 2018. Son bébé – accouché en urgence des heures plus tard – est décédé quatre jours après son arrivée à l’hôpital.
Le lendemain, son fils, prénommé Amiad, a été enterré. Depuis l’hôpital, Shira a promis qu’elle aura « beaucoup d’autres » enfants.
Salih Barghouti, le terroriste soupçonné de la fusillade ayant blessé également plusieurs autres Israéliens, a été tué par les forces de sécurité venues l’arrêter à Kobar, le 12 décembre, dans un échange de coup de feux alors qu’il tentait de fuir.
Son frère, Asem Barghouti, également soupçonné d’être impliqué dans la fusillade et dans une autre commise le 13 décembre, où deux soldats avaient perdu la vie, a été arrêté mardi par des forces de sécurité, mettant ainsi un terme à une chasse à l’homme qui aura duré près d’un mois.