Israël en guerre - Jour 350

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Un photographe israélien, documentant l’attaque d’une ville palestinienne, frappé par des résidents d’implantations

Shaul Golan raconte qu'il s'est caché sous une table dans l'une des maisons incendiées à l'approche des assaillants

Des résidents d’implantations israéliens armés rassemblés sur une colline surplombant le village d'al-Mughayyir, non loin de de Ramallah, en Cisjordanie, le 13 avril 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)
Des résidents d’implantations israéliens armés rassemblés sur une colline surplombant le village d'al-Mughayyir, non loin de de Ramallah, en Cisjordanie, le 13 avril 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Le photographe de Yedioth Aharonoth, Shaul Golan, affirme avoir été attaqué par un groupe de résidents d’implantations après être arrivé dans le village palestinien d’al-Mughayyir pour documenter le carnage qui s’y déroulait.

« Je marchais dans le village pour prendre des photos lorsque j’ai vu un groupe de Juifs masqués sortir d’une oliveraie voisine et se promener […] comme si la ville leur appartenait. J’ai filmé pendant qu’ils incendiaient des maisons », raconte-t-il au site d’information Ynet.

Golan raconte qu’il s’est caché sous une table dans l’une des maisons incendiées à l’approche des assaillants. « L’un des enfants m’a repéré et a appelé les autres. Ils m’ont tabassé sans pitié, m’ont cassé un doigt et ont pris mon sac pour brûler tout le matériel photographique qu’il contenait. »

« Ils ont ensuite fouillé mes poches à la recherche d’une carte mémoire pour s’assurer que je n’avais pas d’enregistrement de ce qu’ils étaient en train de faire. »

« J’ai commencé à leur dire : ‘Je ne suis pas arabe, je suis Juif’. Ils ont couru vers moi en hurlant de façon terrifiante et m’ont attrapé en criant : ‘Tu es Juif, comment peux-tu ne pas avoir honte ?' »

« Certains portaient des uniformes de l’armée israélienne et tenaient des armes à feu. Ils étaient 20 ou 30 à me frapper alors que je criais à l’aide, espérant que les soldats m’entendraient. J’étais allongé sur le sol et chacun d’entre eux me donnait des coups de pied à la tête et à l’estomac », raconte Golan.

« Ils m’ont laissé déshabillé et ont jeté les clés de ma moto dans le feu, pour que je n’aie aucun moyen de rentrer chez moi. Ils avaient de la haine dans les yeux », a-t-il ajouté.

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