Un savant de l’islam détaille les « leçons » que peuvent tirer les enfants musulmans de la guerre à Gaza
Dans un article publié par une organisation soutenue par le Qatar, le Dr. Wasfi Ashour Abu Zeid défend en dix points le "jihad" mené par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023
Un membre de l’International Union Of Muslim Scholars (IUMS) a estimé que la guerre en cours entre le Hamas et Israël pouvait servir de leçon aux enfants, d’après des propos rapportés par le magazine MEMRI.
Si le nom du Dr. Wasfi Ashour Abu Zeid est peu connu, l’organisation dont il fait partie est associée à la mouvance des Frères musulmans et est considérée comme une organisation terroriste par l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis. L’IUMS est basée au Qatar et a déjà été accusée d’antisémitisme, d’apologie du terrorisme, d’homophobie et de défendre le viol, entre autres.
Abu Zeid est présenté comme un expert en science islamique. Il aurait les nationalités égyptienne et turque.
Dans un article en deux parties publié en mars 2024, Abu Zeid explique comment l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 peut être un outil d’éducation pour inculquer des valeurs aux enfants et pour façonner leur personnalité.
Dans le magazine Al-Mujtama, affilié aux Frères musulmans, Abu Zeid déclare que « ce grand événement, que notre nation n’a pas connu depuis de longues décennies », peut être utilisé dans dix types d’éducation différents et servir à enseigner aux enfants de nombreux principes et aspects importants de l’islam.
Il détaille les différents « enseignements » de la guerre à destination des musulmans qu’il explique en dix points, reprenant à son compte la communication du Hamas et se rendant coupable d’apologie du terrorisme.
Premièrement : l’éducation religieuse. La religion est « ce qui pousse les héros combattants [du Hamas] à rechercher le martyre avec autant d’ardeur que l’ennemi agressif [Israël] s’efforce de préserver sa vie ».
Deuxièmement : l’éducation intellectuelle. Les musulmans doivent, selon lui, s’attarder sur l’histoire de la guerre pour en tirer des leçons. « L’éducation intellectuelle découlant de l’événement augmentera la capacité des musulmans à résister. »
Troisièmement : l’éducation morale. Selon lui, le Coran établit des valeurs morales que les croyants doivent respecter et dont l’exemple serait donné par le « bon traitement » des otages israéliens. « Les témoignages des prisonniers ‘israéliens’ mettent le gouvernement de l’occupant et toute sa société dans un état d’anxiété, en raison du bon traitement qu’ils ont reçu de la part des brigades de la résistance malgré les crimes de l’ennemi. »
Quatrièmement : l’éducation au jihad. Les enfants devraient être élevés dans « l’amour du jihad, le désir ardent et la contemplation [constante] du jihad », écrit-il avant d’ajouter : « Nous avons désespérément besoin de répandre la culture du jihad. »
Cinquièmement : l’éducation à la da’wa, c’est-à-dire à la propagation de l’islam. « Les événements de la guerre de Gaza ont incité de nombreuses personnes dans le monde à s’intéresser à l’islam et même à l’embrasser ». Abu Zeid se félicite donc du massacre de près de 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, le 7 octobre 2023, en le voyant comme une source d’inspiration qui pousserait à la conversion.
Sixièmement : l’éducation politique. Il déclare « qu’au niveau mondial, il est devenu clair que la guerre n’oppose pas seulement ‘Israël’ et la Palestine ou le ‘Hamas’, mais deux civilisations. Il s’agit d’une guerre existentielle plutôt que d’un conflit de frontières, et d’une guerre religieuse et idéologique plutôt que d’une guerre d’intérêts politiques ».
Septièmement : l’éducation économique. Dans cette partie, Abu Zeid explique que les événements de la guerre illustrent l’importance du boycott comme forme de jihad économique, en particulier contre Israël.
Huitièmement : l’éducation sociale. La guerre « nous oblige à […] à exploiter les événements à des fins d’instruction sociale pour communiquer avec les peuples, leur expliquer la question et promouvoir […] la solidarité de tous les musulmans avec les Palestiniens en général et les habitants de Gaza en particulier, ce qui est mandaté par notre religion ».
Neuvièmement : l’éducation collective. Abu Zeid explique que les règles édictées par le Coran s’adressent à des groupes et dit : « L’activité individuelle ne suffit pas dans cette grande guerre […] Je parle également du soutien général des musulmans aux Palestiniens : par le travail intellectuel et la charité, et par le jihad par la parole, la fatwa, la clarification, le ralliement et la mobilisation… »
Enfin, dixièmement : l’éducation aux médias. « Notre devoir, pendant et après ce grand événement […] est d’utiliser [cet événement] pour éduquer nos enfants aux médias : comment ils peuvent mener le jihad médiatique et comprendre l’importance des médias, leur grand impact, leur effet sur le grand public et leur influence sur la guerre elle-même » conclut-il.
Les attaques du 7 octobre en Israël, qui ont fait près de 1 200 morts, semblent donc inspirer ce théologien, dont le groupe, l’IUMS, dicte les doctrines religieuses des Frères musulmans.