Israël en guerre - Jour 61

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Un scientifique juif américain a donné des technologies d’espionnage à Israël avant la guerre des Six Jours (média)

Le Mossad aurait écouté les transmissions égyptiennes en utilisant des batteries radioactives fournies par Zalman Shapiro, de NUMEC

Techniciens manipulant une batterie RTG, en février 2007. Illustration. (Crédit : domaine public/Wikimedia commons)
Techniciens manipulant une batterie RTG, en février 2007. Illustration. (Crédit : domaine public/Wikimedia commons)

Un an avant la guerre des Six Jours de 1967, un scientifique juif américain aurait donné à Israël une technologie révolutionnaire qui a facilité les écoutes des communications secrètes entre les pays arabes environnants, menant finalement à une victoire décisive.

Juste avant de mourir en juillet dernier, le scientifique nucléaire Zalman Shapiro, a dit à un journaliste de la Tribune-Review de Pittsburgh qu’il avait donné à Israël des batteries sophistiquées qui pourraient être utilisées pour de la surveillance à longue distance.

L’entreprise de Shapiro, Nuclear Materials and Equipment Corp. (NUMEC), a utilisé du strontium 90 radioactif pour créer des batteries ayant une durée de vie extrêmement longue pour l’armée américaine. Les batteries, des générateurs thermoélectriques à radio-isotopes, peuvent fonctionner à des températures extrêmes et même sous l’eau, en utilisant la chaleur générée par la désintégration radioactive du strontium (ou d’autres matières radioactives) pour générer de l’électricité.

Shapira a déclaré qu’en 1966, Meir Amit, alors directeur du Mossad, l’avait contacté pour lui demander s’il pouvait fournir des batteries qui pourraient être utilisées dans les stations d’espionnage à la frontière égyptienne.

« Il a trouvé ça louche par rapport à l’Egypte et ce qu’ils prévoyaient de faire », a dit Shapiro au Tribune-Review, et seules les batteries nucléaires étaient assez puissantes pour obtenir les informations dont Israël avait désespérément besoin.

Shapiro a indiqué que les batteries avaient été utilisées pour écouter des transmissions radio de l’autre côté de la frontière.

« Les batteries avaient assez de force pour transmettre les informations et devaient avoir une portée permettant de saisir ce que les Egyptiens disaient à leurs alliés », a-t-il dit.

Shapiro a dit que son entreprise avait aussi envoyé au moins un ingénieur en Israël pour garantir que les batteries travaillaient correctement.

Shapiro a dit au Tribune-Review qu’il avait fourni à Israël des batteries pour d’autres projets top secrets, mais n’a pas donné plus de détails, affirmant que les informations étaient toujours classifiées.

Oscar Gray, l’ancien vice-président de NUMEC, a dit au Tribune-Review qu’il soupçonnait que les batteries étaient utilisées pour de l’espionnage, mais les Israéliens affirmaient avoir besoin des batteries pour des dispositifs météorologiques. Ils disaient que « c’était pour alimenter des écrans à usage long dans le désert, pour les chutes de pluie », a-t-il raconté.

Mirage III Dassault israéliens au-dessus de la péninsule du Sinaï, à la frontière israélo-égyptienne, au premier jour de la guerre des Six Jours, le 5 juin 1967. (Crédit : AFP)
Mirage III Dassault israéliens au-dessus de la péninsule du Sinaï, à la frontière israélo-égyptienne, au premier jour de la guerre des Six Jours, le 5 juin 1967. (Crédit : AFP)

Après la guerre, Israël est revenu vers Shapiro pour d’autres formes de batterie. Ancien cadre du Mossad à l’époque, Rafi Eitan s’était rendu chez NUMEC, en Pennsylvanie, en 1968, disant qu’il avait besoin de batteries pour des mises sur écoute.

« Avec les batteries, je pouvais vous écouter depuis mon salon pendant deux ans, a dit Eitan au Tribune-Review. A l’époque, dans les années 1960, quand j’ai visité l’usine, il y en avait très peu qui pouvaient produire [des batteries comparables] dans le monde. »

L’aveu de Shapiro ravive des rumeurs vieilles de plus d’une décennie selon lesquelles Shapiro avait donné à Israël l’uranium utilisé pour commencer son programme nucléaire secret.

Il a été affirmé que quelque 90 kilogrammes d’uranium enrichi avait disparu du NUMEC et fini en Israël. La Commission de l’énergie atomique et le FBI ont enquêté sur les fuites, mais aucune accusation n’a jamais été portée.

Un ancien cadre du Pentagone a dit en 1986 qu’il n’y avait « aucune raison concevable pour qu’Eitan soit parti [à l’usine Apollo en 1968], si ce n’est le matériel nucléaire. »

Gray a rejeté l’information selon laquelle le NUMEC avait envoyé de l’uranium en Israël.

« Ce que vous avez, c’est quelques types de la CIA et du FBI qui en savaient très peu sur le sujet, très peu, avait-il dit. Ils se sont excités parce que cela ressemblait à un grand mystère, et Shapira était un grand soutien d’Israël. »

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