Un suspect dans la mort d’une femme poignardée tente de se suicider
L'homme a été hospitalisé dans un état grave ; la sœur de la victime a affirmé qu'ils n'étaient qu'amis mais que le suspect était "frustré"

L’homme, âgé de 30 ans, soupçonné du meurtre d’une jeune femme retrouvée poignardée jeudi, a tenté de se suicider juste avant son arrestation.
Le corps sans vie d’une femme d’une vingtaine d’années, qui a vraisemblablement été poignardée à mort, a été retrouvé jeudi matin dans un champ situé à proximité de la ville de Rehovot, dans le centre d’Israël.
La police israélienne a indiqué dans un communiqué que la jeune femme se nommait Yelena Greenberg ; elle était âgée de 27 ans et était originaire de Rishon Letzion.
Un passant a trouvé son corps étendu près d’une route, jeudi. Les secouristes appelés sur place n’ont pu que constater le décès de la victime. La police a immédiatement ouvert une enquête et des équipes médico-légales ont ratissé la zone à la recherche d’éléments afin de faire avancer les investigations.
Le suspect, un résident de Bat Yam, a été retrouvé par les enquêteurs qui étaient arrivés pour l’arrêter après qu’il a tenté d’avaler une iportante dose de cachets. Il a été transféré au centre hospitalier Shamir dans un état grave.
L’homme devait se présenter à une audience du tribunal vendredi pour déterminer la prolongation de son inculpation.
Le commandant de la police du district, Avi Bitan, a procédé à une évaluation de l’affaire après laquelle il a été décidé qu’elle serait traitée par l’unité des crimes graves du district, selon les informations fournies par la police. La priorité absolue a été accordée à l’enquête, a rapporté la Douzième chaîne.

Selon les proches de Greenberg, la victime connaissait le suspect depuis plusieurs années.
Nadia, la sœur aînée de Greenberg, a expliqué que l’homme s’était amouraché de sa cadette, qui avait repoussé ses avances et n’avait accepté que d’être amis ; elle l’a accusé d’être responsable du meurtre de sa sœur.
« Il y avait des signes d’abus, des griffures sur son visage, j’ai vu le cadavre », a déclaré Nadia, a rapporté le site d’information Walla.
« Il la courtisait, ils se disputaient beaucoup. Il était frustré qu’ils ne soient pas ensemble. Il a toujours voulu être avec elle et dès le début, elle lui a dit qu’ils n’étaient qu’amis », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle avait prévu de voir sa sœur mercredi soir.
« Elle m’a écrit qu’elle était en retard parce qu’il ne se sentait pas bien. »
Elle m’a expliqué qu’ils s’étaient arrêtés sur le bord de la route et qu’il s’est mis à pleurer. La famille a informé la police le jeudi matin du fait que la jeune femme n’était jamais rentrée chez elle.
Depuis longtemps les activistes déplorent un manque d’action à l’égard des violences faites aux femmes en Israël, particulièrement dans les cas déjà connus par les autorités.
Une étude réalisée par l’Observatoire israélien des féminicides, au sein de l’Université hébraïque, qui s’est penchée sur la première moitié de l’année 2022, a révélé qu’il y avait eu une hausse de 71 % des féminicides en comparaison avec la même période l’année dernière – 12 contre 7.
Le mois dernier, le Premier ministre Yair Lapid a évoqué le fléau des violences faites aux femmes, disant qu’elles étaient « une tache qu’il n’était plus possible de tolérer en Israël ».