Une comédie musicale pour raconter l’histoire vraie d’un rabbin qui a tué sa femme
'A Wicked Soul in Cherry Hill' raconte l’histoire du rabbin Fred Neulander, condamné en 2001 pour le meurtre de sa femme
Le Philadelphia Inquirer a rapporté mercredi que le théâtre Gefen de Los Angeles allait très prochainement mettre à l’affiche la comédie musicale « A Wicked Soul in Cherry Hill », ou l’histoire du rabbin Fred Neulander, condamné en 2001 pour avoir commandité l’assassinat de sa femme, Carol.
Neulander, considéré à l’époque comme le premier rabbin à répondre aux États-Unis d’une accusation de meurtre, a été reconnu coupable à l’issue d’un deuxième procès en 2001, et purge actuellement une peine de 30 ans à perpétuité.
L’affaire avait en son temps fait la une des journaux nationaux et son procès avait été diffusé sur Court TV.
Un certain nombre de chansons issues de la comédie musicale ont été récemment publiées sur les médias sociaux, avant d’en être retirées.
Le Théâtre Gefen décrit la comédie musicale comme « écrite avec humour et chutzpah » par Matt Schatz, qui a grandi dans la communauté de Cherry Hill, dans le sud du New Jersey, où Neulander vivait et travaillait.
Dramaturge établi, Schatz a déclaré que c’était son devoir en tant qu’artiste de poser des questions.
« Le rabbin disait aux gens comment se comporter, comment être juif, et il s’est avéré être mauvais », a déclaré Schatz à l’Inquirer. « Comment est-il possible de vivre avec cela ? »
Un certain nombre de fidèles de M’kor Shalom à Cherry Hill, que Neulander a fondée en 1974, ont déclaré au journal qu’ils ne pensaient pas le moment venu de faire de cette histoire une comédie musicale.
Le président de la congrégation, Drew Molotsky, lui-même metteur en scène de comédie musicale, a suggéré dans un communiqué que cette comédie musicale était abusive.
« Nous ne savons rien du contenu de la pièce », a-t-il déclaré. « Il s’agit de notre histoire. Elle implique nos amis et notre communauté, et c’est très sérieux pour nous. Exposer cette histoire et l’exploiter à des fins de divertissement n’est pas quelque chose que nous approuvons. »