Une femme accuse un candidat du Likud de l’avoir agressée sexuellement il y a 8 ans
Hanoch Milvitzky, 26e sur la liste du Likud, nie ces affirmations ; les tests polygraphiques indiquent que tous deux disent la vérité
Une femme a affirmé, samedi, avoir été agressée sexuellement à son domicile, il y a de cela huit ans, par un candidat au Parlement figurant sur la liste du Likud.
La femme, qui a souhaité conserver l’anonymat, a indiqué dans une interview donnée à la Douzième chaîne que Hanoch Milvitzky – n°26 sur la liste du Likud, représentant du Gush Dan – l’avait forcée à avoir une relation sexuelle à l’issue d’une réunion de travail.
Milvitzky a nié ces allégations.
Au moment des faits, la femme travaillait comme consultante en communication pour des entreprises et des hommes d’affaires.
C’est en qualité de client que Milvitzky s’était rendu chez elle. Dans une interview accordée à la Douzième chaîne samedi, elle a expliqué que la situation avait basculé « en une fraction de seconde » lorsqu’elle l’avait raccompagné à la porte.
« Il n’a même pas flirté avec moi, n’a rien dit. Il m’a juste agressée », se souvient-elle. « Il m’a attrapé les mains, tout mon corps. »
Elle dit avoir été incapable d’appeler à l’aide : « C’était comme dans mon pire cauchemar, quand on m’attaque et que je reste muette. »
La femme a précisé avoir dit à Milvitzky : « Non, je ne veux pas. C’est comme si ça l’excitait encore plus. »
La femme a déclaré que l’agression avait pris fin lorsqu’elle l’avait menacé de le mordre au cou, lui disant qu’il lui faudrait expliquer cette marque à son épouse.
« Il s’est arrêté et est parti. Puis il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était désolé et qu’il n’avait pas voulu ce qui s’était passé », a-t-elle déclaré.
À la demande de la Douzième chaîne, la femme s’est soumise à un test polygraphe qui a conclu qu’elle disait la vérité.
Le réseau a indiqué que Milvitzky leur avait communiqué les résultats d’un test similaire, effectué de son côté, qui concluait également qu’il disait vrai lorsqu’il affirmait ne pas avoir agressé cette femme.
La colocataire de la femme, au moment des faits, a confirmé au réseau qu’elle lui avait immédiatement parlé de l’agression.
Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle n’avait pas porté plainte après l’agression, la femme a confié qu’elle ne pensait alors pas que cela en vaudrait la peine et que cela ne donnerait sans doute rien.
Mais aujourd’hui, elle estime important de signaler les faits.
« Je me sens une responsabilité sociale », a-t-elle déclaré. « Je ne pense pas que cette personne devrait avoir des responsabilités nationales. »
Les sondages actuels créditent en effet de 33 à 34 sièges le parti de Milvitzky, qui est donc sûr d’entrer à la Knesset a l’issue du scrutin du 1er novembre.
Avocat jusque-là inconnu du grand public, il était encore récemment maire adjoint de Petah Tikva avec le parti centriste, Yesh Atid.
Milvitzky a nié les accusations dans une déclaration faite en son nom et a déclaré poursuivre la femme pour diffamation. Cette dernière ne se serait, d’après ce communiqué, pas présentée au tribunal.
« M. Milvitzky est attentif aux propos proférés par l’auteur de ces fausses accusations et est bien déterminé à protéger sa réputation. »