Valentin Elie Ghnassia, 22 ans, jeune homme « solaire » qui « irait jusqu’à mourir » pour Israël
Tué au combat au kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023
Valentin Elie Ghnassia, Français de 22 ans, effectuait son service dans l’armée israélienne au sein du programme Mahal, qui dure de 18 mois, quand il est tombé sous les balles du groupe terroriste palestinien du Hamas au kibboutz Beeri le 7 octobre.
Le jeune homme, qui allait fêter ses 23 ans et devait achever dans quelques semaines son service militaire, a été inhumé au cimetière du mont Herzl à Jérusalem, en présence de ses parents, de ses grands-parents et de sa sœur, Chloé, venus de France, entourés de quelque 300 personnes, ont précisé ses proches.
Né en France dans une famille peu pratiquante, Ghnassia a fréquenté pendant ses études de droit à Montpellier l’association Olami (« Mon monde » en hébreu), qui accueille des jeunes Juifs de 18 à 30 ans pour des activités sociales, partager un Shabbat, ou participer à des débats, se souvient son président, Yann Arnoux.
C’est là qu’il avait pris quelques cours d’hébreu, avant de rejoindre Israël début 2022. S’il n’était « pas religieux », sa « recherche identitaire » l’a conduit dans ce pays, expliquent des personnes qui l’ont côtoyé à Montpellier.
« Ce n’était pas quelqu’un de religieux, sa famille n’était pas active dans la communauté. Il allait parfois à la synagogue avec son grand-père maternel, mais il s’interrogeait beaucoup sur sa judaïté », a ajouté Yann Arnoux.
« Valentin se posait beaucoup de questions, notamment sur l’impact qu’il pouvait avoir en tant que Juif », confirme à l’AFP une amie d’université, Carla Mathiou, jointe par téléphone depuis Montréal, où elle habite à présent, mais qui était restée en contact régulier avec le jeune soldat.
« C’était quelqu’un de très joyeux, toujours avec le sourire. Il était aussi très sensible, mais il aimait bouger, faire la fête. »
« À Montpellier, on est une petite communauté, alors quand il y en a un qui meurt dans notre groupe, on perd un frère », poursuit Carla.
« Il avait fait du droit par souci de défendre [l’autre], mais il voulait être sur le terrain », a confié un autre de ses amis de Montpellier, qui a préféré conserver l’anonymat, en se souvenant d’un garçon « solaire ».
« En Israël, il a découvert un pays qui ‘diffusait’ son identité, sans crainte d’avoir des problèmes. Si l’on veut bien s’intégrer en Israël, l’armée est un passage », reprend Arnoux.
Après son service, il « voulait se lancer dans les affaires, gagner de l’argent » parce qu’il avait un « côté aventurier » et qu’il « bouillonnait sans cesse » de projets. « Et puis il avait atteint ce niveau de maturité qui le poussait à vouloir fonder une famille », ajoute-t-il.
Sa mère Geneviève Molina a témoigné avec pleine d’émotion dans une vidéo pour Qualita et a fait part de sa « souffrance énorme ». Elle l’a décrit comme « très espiègle, très actif, très énergique, très câlin, solaire ». Elle le disait très épanoui en Israël et très attaché au pays qu’il a découvert grâce à un séjour Taglit, une « révélation ».
Elle a expliqué avoir entamé les démarches pour que son fils, Français, obtienne la double nationalité franco-israélienne à titre posthume, ce qu’il aurait voulu.