Yémen : les rebelles disent pouvoir frapper des cibles « stratégiques » en Arabie
Le chef des rebelles Houthis au Yémen a averti lundi que ses combattants pouvaient mener des attaques contre des cibles "stratégiques" en Arabie saoudite et aux Emirats
Le chef des rebelles Houthis au Yémen a averti lundi que ses combattants pouvaient mener des attaques contre des cibles « stratégiques » en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, deux pays qui les combattent militairement.
« Nous sommes prêts au sacrifice. Nous sommes prêts avec des hommes, de l’argent et des armes », a déclaré Abdel Malik al-Houthi dans une rare interview sur la chaîne des rebelles, Al-Massira.
L’Arabie saoudite et les Emirats sont des piliers d’une coalition militaire qui intervient depuis mars 2015 en soutien aux forces du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire dont la capitale Sanaa.
Selon le chef des rebelles, les insurgés ont la capacité d’atteindre des cibles « importantes et stratégiques » en Arabie saoudite et aux Emirats s’il y avait une escalade des combats dans la ville portuaire et stratégique de Hodeida (ouest).
« Les missiles peuvent atteindre Ryad, Abou Dhabi et Dubaï », a-t-il ajouté.
Les rebelles ont lancé dans le passé des missiles vers l’Arabie saoudite, ainsi que des drones.
L’ONU a obtenu un accord final des belligérants pour un retrait des combattants de Hodeida, a affirmé lundi au Conseil de sécurité l’émissaire onusien Martin Griffiths, sans en préciser la date.
Ce retrait est l’un des éléments clés de la trêve à Hodeida, obtenue début décembre en Suède par l’ONU, mais qui n’a jamais été appliquée.
Le conflit au Yémen a provoqué la pire catastrophe humanitaire au monde selon l’ONU et a fait quelque 10 000 morts. Des ONG estiment que le bilan des victimes est largement supérieur.