Amazon interdit la vente de « Mein Kampf » et d’autres contenus nazis
La décision du géant du e-commerce intervient après vingt ans de pressions exercées par des groupes juifs, et un mois après que le musée d'Auschwitz l'a condamné

JTA — Amazon a interdit la vente de la plupart des éditions de Mein Kampf de Hitler et autres outils de propagande nazie, au terme de dizaines d’années de plaidoiries par des organisations d’enseignement sur la Shoah et des groupes juifs.
Les libraires ont été informés ces derniers jours qu’ils ne seraient plus autorisés à vendre certains titres nazis sur la plateforme, notamment Mein Kampf, a rapporté The Guardian lundi, s’appuyant sur des e-mails adressés par Amazon aux revendeurs.
Dans un e-mail consulté par The Guardian, les revendeurs du manifeste nazi d’Hitler d’occasion ont été informés qu’ils « ne peuvent plus proposer ce livre », car cela enfreint le code de conduite d’Amazon.
Malgré vingt ans de campagne pour obtenir la fin de ces ventes sur Amazon, le géant de l’e-commerce invoquait la liberté d’expression pour poursuivre ces ventes. Le mois dernier, le musée d’Auschwitz avait appelé le milliardaire américain du commerce en ligne Jeff Bezos à retirer de la vente les livres antisémites pour enfants, datant de l’époque nazie.
Des dizaines d’éditions bon marché du livre électronique Kindle de Mein Kampf ont également été supprimées des catalogues Amazon, tout comme la page d’auteur Amazon d’Hitler, selon l’article.
Amazon n’a pas fait de commentaires au Guardian sur les raisons de ce changement de politique, mais une intervention récente de l’Holocaust Educational Trust basé à Londres, visant à faire retirer les livres a reçu le soutien de politiciens britanniques de premier plan, a rapporté le journal.
« En tant que libraires, nous offrons à nos clients l’accès à une variété de points de vue, y compris des titres qui jouent un rôle éducatif important dans la compréhension et la prévention de l’antisémitisme », a déclaré un porte-parole d’Amazon. « Tous les revendeurs prennent des décisions sur la sélection qu’ils choisissent de proposer et nous ne prenons pas les décisions de sélection à la légère. »