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Dana Erlich : Le secteur tech pourrait souffrir de la position de l’Irlande sur l’État palestinien

L'envoyée israélienne ajoute que nombre d’Israéliens songent à quitter l'Irlande, menaçant ainsi les relations commerciales entre les deux pays

L'ambassadrice d'Israël en Irlande, Dana Erlich, s'exprime lors d'une cérémonie de commémoration de la Nuit de Cristal à l'église All Nations à Dublin, en Irlande, le 9 novembre 2023. (Capture d'écran : YouTube/All Nations Church, utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
L'ambassadrice d'Israël en Irlande, Dana Erlich, s'exprime lors d'une cérémonie de commémoration de la Nuit de Cristal à l'église All Nations à Dublin, en Irlande, le 9 novembre 2023. (Capture d'écran : YouTube/All Nations Church, utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

L’ambassadrice d’Israël à Dublin a averti lundi que la crise dans les relations bilatérales liée à la reconnaissance par l’Irlande d’un État palestinien envoyait un message négatif sur la place qu’occupe l’Irlande en tant que centre technologique, et suscitait l’inquiétude des investisseurs israéliens dans le secteur irlandais des technologies de l’information.

S’exprimant à Jérusalem, où elle a tenu une série de consultations avec le ministère des Affaires étrangères après avoir été rappelée de Dublin en signe de protestation, l’ambassadrice Dana Erlich a exprimé l’espoir de retourner en Irlande, même si son gouvernement s’est rangé du côté des Palestiniens et non d’Israël.

La reconnaissance du statut d’État, que l’Irlande a annoncée mercredi dernier conjointement avec l’Espagne et la Norvège, devrait être officialisée mardi. Les États-Unis et d’autres pays européens sont, eux, favorables à la reprise des négociations pour trouver une solution au conflit avant toute reconnaissance d’un Etat palestinien.

L’initiative de l’Irlande, de l’Espagne et de la Norvège a été dénoncée comme une « récompense au terrorisme » par Israël, qui mène une guerre acharnée dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque meurtrière du groupe palestinien du Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle des milliers de terroristes ont déferlé sur le sud d’Israël pour y assassiner près de 1 200 personnes et en prendre 252 en otage en commettant d’innombrables et d’innommables atrocités.

Erlich a indiqué que tous les aspects des relations israélo-irlandaises étaient à l’étude, mais n’a pas prédit de nouvelles mesures de la part de son gouvernement, qui a eu des altercations avec Madrid.

« L’Irlande n’est ni neutre ni un intermédiaire honnête dans cette affaire, parce qu’elle soutient largement les Palestiniens. Ce que nous disons, c’est que ce n’est pas le moment de faire de telles déclarations en matière de reconnaissance », a expliqué Erlich a l’agence de presse Reuters lors d’un interview.

En signe de reconnaissance de l’intention des trois pays de reconnaître le statut d’État palestinien, annoncée la veille, le bâtiment de la municipalité de Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, est orné des drapeaux de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège, le 24 mai 4024. Illustration (Crédit : Ahmad Gharabli / AFP)

Le gouvernement irlandais a déclaré que cette reconnaissance d’un État palestinien pourrait profiter à Israël en relançant le processus de paix, qui est au point mort.

Mais de nombreux Irlandais sympathisent « en coulisses » avec Israël, a affirmé Erlich.

« Selon moi, nos relations bilatérales recèlent un potentiel considérable, que ce soit dans le domaine de la cybersécurité, des soins de santé ou du dérèglement climatique », a souligné l’ambassadrice, avant d’ajouter : « J’espère qu’on me donnera l’occasion de poursuivre cette collaboration. »

Elle a toutefois constaté un climat d’hostilité au sein de la population, que certains Juifs qualifient d’antisémite, et qui pousse les Israéliens à s’interroger sur leur place en Irlande, tout en menaçant les services technologiques qui représentent la plus grande part des quelque 5 milliards de dollars d’échanges commerciaux annuels entre les deux pays.

« Nous recevons de plus en plus d’appels téléphoniques et de discussions avec des personnes préoccupées, qu’il s’agisse d’Israéliens qui investissent en Irlande et qui s’inquiètent de leurs investissements, ou d’Israéliens qui se sont installés en Irlande pour travailler dans diverses entreprises technologiques et qui demandent à être réinstallés ailleurs ou à retourner en Israël », a déclaré Erlich.

« Cela envoie un message négatif sur la place et la centralité de l’Irlande en tant que pôle technologique, car de plus en plus de gens craignent de s’installer dans ce pays. Je ne pense pas que ce soit le message que l’Irlande souhaite envoyer au monde… Et ce n’est pas ce que nous voulons voir. »

Les relations commerciales ont déjà été affectées par la décision annoncée le 5 février par le transporteur national israélien, El Al, de ne pas renouveler les vols directs vers Dublin qui avaient été lancés en 2023, citant l’évolution de la demande depuis la guerre de Gaza.

Le gouvernement irlandais a rejeté les appels des activistes anti-Israël à imposer des sanctions ou un boycott économique à Israël au milieu de la guerre.

Le Premier ministre irlandais Simon Harris (au centre), entouré du ministre irlandais des Affaires étrangères Michel Martin (à droite) et du ministre des Transports Eamon Ryan (à gauche), annonçant la reconnaissance par son pays du statut d’État de Palestine, dans les bâtiments du gouvernement, à Dublin, en Irlande, le 22 mai 2024. (Crédit : Paul Faith/AFP)

L’Irlande a toutefois annoncé le 5 avril, que son fonds d’investissement souverain de 15 milliards d’euros se désinvestirait de six entreprises israéliennes, dont certaines de ses plus grandes banques, en raison de leurs activités dans les territoires revendiqués par les Palestiniens et sous contrôle israélien.

La guerre de Gaza a éclaté un mois après l’arrivée de Erlich à Dublin, la plongeant dans une gestion de crise et des efforts de sensibilisation permanents.

« Je suis curieuse de découvrir les nombreuses similitudes entre l’Irlande et Israël, qu’il s’agisse de la renaissance d’une langue ancienne, de la diaspora ou des différentes options scéniques », a-t-elle indiqué.

« J’espère qu’on me donnera l’occasion de continuer à explorer l’Irlande. Mais pour l’instant, nous devons nous concentrer sur ce qui nous préoccupe. »

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